Santé: aux urgences, vous n’êtes plus obligé de payer avant de vous faire soigner

DR

Revue de presseKiosque360. Le ministre de la Santé a adressé une lettre aux directeurs des centres hospitaliers leur demandant de ne plus exiger le paiement des soins avant la prise en charge des cas urgents. Ait Taleb appelle à rompre avec ces pratiques.

Le 28/11/2019 à 22h08

Le ministre de la Santé, Khalid Ait Taleb, a adressé une correspondance aux responsables centraux et provinciaux ainsi qu’aux directeurs des hôpitaux leur demandant de ne pas exiger le paiement avant la prise en charge des cas urgents. La lettre indique que ces patients nécessitent une attention particulière et des efforts exceptionnels pour leur fournir les soins nécessaires d’une manière rapide et efficace. Ce traitement doit se faire dans les règles sans que le malade ne soit obligé de s’acquitter par avance des frais inhérents aux soins car cette exigence n’est plus valable dans tous les hôpitaux.

Le quotidien Al Ahdath Al Maghribia rapporte dans son édition du vendredi 28 novembre que le document insiste sur la nécessité de veiller à la stricte application des dispositions de l’article 42 du statut des hôpitaux qui stipulent qu’: «il faut accueillir et examiner tout malade, blessé ou femme enceinte qui arrivent dans des situations d’urgence. Il faut procéder à leur hospitalisation si leur état de santé l’exige même en cas d’indisponibilité de lits. La facturation des services fournis ne doit se faire qu’après la prise en charge médicale de ces patients». La lettre du ministre appelle, par ailleurs, à la nécessité de rompre avec ces pratiques et à assurer les services d’accueil et d’orientation des malades afin d’améliorer la qualité des soins fournis.

Le quotidien Al Massae qui traite le même sujet dans son édition du vendredi 28 novembre, rapporte que le ministre Ait Taleb appelle à ne pas laisser les cas urgents errer dans les services et les salles de soins. En revanche, ajoute le même document, les patients qui ne nécessitent pas une intervention rapide doivent être réorientés vers les admissions classiques.

Ces malades ne seront pris en charge que si la disponibilité des médecins urgentistes le permet après le paiement d’avance des frais conformément aux dispositions de l’article 42. La correspondance rappelle que si les spécificités du cas urgent nécessitent d’abord la prise en charge médicale avant la procédure de paiement des frais, cela n’exonère aucunement le bénéficiaire de s’acquitter des sommes dues pour les soins qui lui ont été fournis.

Par Hassan Benadad
Le 28/11/2019 à 22h08