Saisonnières de Huelva: voici comment Rabat et Madrid comptent en finir avec les abus sexuels

Mohamed Yatim, ministre de l'Emploi.

Mohamed Yatim, ministre de l'Emploi. . Le360 : DR

Le ministre de l'Emploi et de l'insertion professionnelle, Mohammed Yatim, et Ricardo Díez-Hochleitner, ambassadeur d'Espagne au Maroc ont discuté hier lundi 18 juin d'une issue de sortie de la crise des saisonnières marocaines à Huelva. Voici leurs propositions.

Le 19/06/2018 à 11h46

Mohammed Yatim, ministre de l’emploi et de l’insertion professionnelle, a rencontré l’ambassadeur d’Espagne au Maroc Ricardo Diez-Hochleitner.

Cette rencontre, qui s’est déroulée hier lundi 18 juin à Rabat, avait pour objectif de discuter du dossier des saisonnières marocaines en Espagne.

Après s’être félicités de la réussite de la dernière campagne de recrutement des saisonnières, qui s’est déroulée en avril dernier, les deux hommes ont convenu de la nécessité de mettre en place une nouvelle stratégie en vue d'améliorer les conditions de travail des cueilleuses de fraise.

Ainsi, dans un communiqué diffusé par le département de Mohammed Yatim, il est question de mettre en place des outils d’accompagnement de ces ouvrières. «Il est nécessaire aujourd’hui de renouer avec l’option des intermédiaires, des femmes qui maîtrisent la langue espagnole et qui sont chargées d’accompagner les saisonnières et de contrôler le lieu et la condition de travail comme c'était le cas en 2008 et 2009».

Selon le ministère de l’Emploi, un numéro vert sera ainsi mis à la disposition des ouvrières pour contacter ces intermédiaires à chaque fois que le besoin s'en ressent.

Le communiqué rappelle que depuis l’éclatement de l’affaire des agressions sexuelles à Huelva en Espagne, 800 femmes de différentes nationalités ont été entendues.

12 agressions au total ont été perpétrées par 7 individus, dont 4 marocains et 3 espagnols. Deux d'entre eux ont été arrêtés puis libérés par la police espagnole. Les autres personnes impliquées dans cette affaire sont toujours à la disposition de l'enquête.

Le ministère de l'Emploi appelle également toutes les ouvrières marocaines à faire part aux autorités compétentes de toutes sortes d’agressions dont elles seraient victimes.

Par Qods Chabaa
Le 19/06/2018 à 11h46