Saisonnières de Huelva: Yatim interpellé au Parlement

Mohamed Yatim, ministre de l'Emploi et de l'insertion professionnelle.

Mohamed Yatim, ministre de l'Emploi et de l'insertion professionnelle. . Dr

Revue de presseKiosque360. La Commission parlementaire des secteurs sociaux a convoqué le ministre de l’Emploi qui devra répondre, aujourd’hui, à ses questions au sujet des agressions sexuelles des saisonnières marocaines à Huelva, en Espagne.

Le 18/06/2018 à 23h24

Le ministre de l’Emploi devrait se présenter, ce mardi, devant la Commission des affaires sociales à la première Chambre, qui l’a convoqué pour l’interroger au sujet de l'affaire des agressions sexuelles des ouvrières agricoles marocaines par les propriétaires et les gérants des plantations de fraise à Huelva, en Espagne, rapporte Al Ahdath dans son édition de ce mardi 19 juin.

Yatim a été contraint de répondre aux multiples demandes de réunion de plusieurs groupes parlementaires de la majorité et de l’opposition qui l’interpellent depuis janvier dernier, ajoute le quotidien.

Le groupe parlementaire du PJD, le groupe de l’Union constitutionnelle, le groupe istiqlalien pour l’unité et l’égalitarisme, le groupe du PAM et le groupe socialiste, ont exigé la tenue d’une réunion urgente avec le ministre de l’Emploi et ont campé sur leur position suite aux vives protestations qu’a adressées Habib Malki, président de la première Chambre, au sujet de l’absence des ministres lors des séances du Parlement et des réunions des commissions, écrit Al Ahdath.

Yatim, qui niait être au courant d’éventuelles agressions sexuelles contre les ouvrières marocaines travaillant dans la cueillette de la fraise dans la région de Huelva, aura à faire face aux questions des parlementaires.

Le quotidien ajoute que des ONG européennes avaient tiré la sonnette d’alarme à propos des agressions sexuelles dont sont victimes les saisonnières marocaines. Ces ONG avaient organisé des marches de protestation dans différentes régions, la plus importante étant celle organisée à Huelva, où sont descendus plus de 2.500 manifestants revendiquant la protection des ouvrières et l’ouverture d’une enquête.

Sous la pression de ces ONG, une instruction a été ouverte et a mené, la semaine dernière, à l’arrestation du gérant d’une plantation et à celle d'un autre individu, accusé également d’agression sexuelle.

Par Zineb El Ouilani
Le 18/06/2018 à 23h24