Rabat: appels aux autorités publiques, pour sévir contre la prolifération des marchands ambulants

Des Marocains confinés à leur domicile dans le quartier populaire de Takaddoum, à Rabat, observent une scène au bas de leur rue, en cette période d'état d'urgence sanitaire sur le territoire national.

Des Marocains à leur fenêtre observent la rue de leur quartier, Takaddoum, à Rabat.. DR

Revue de presseLes marchands ambulants se multiplient dans le quartier de Takaddoum (Le Développement), à Rabat, afin de perturber la quiétude de la population locale et de provoquer le désordre sur la voie publique. Un constat qui interpelle à plus d’un titre, explique Al Akhbar, dont provient cette revue de presse.

Le 06/11/2023 à 20h06

Les marchands ambulants ont pris en otage différentes zones du quartier de Takaddoum à Rabat, transformant la vie des habitants en un véritable cauchemar.

En effet, les ruelles, les boulevards et même les chaussées sont complètement squattés par ces marchands, qui se déplacent en charrettes, en triporteurs ou en pick-ups.

De plus, leurs activités diverses et variées provoquent de la pollution, du bruit, avec, en sus, une concurrence illégale avec le secteur organisé, sans oublier le blocage du passage des voitures, et même des piétons.

Il s’agit d’une véritable occupation illégale du domaine public, explique Al Akhbar de ce mardi 7 octobre.

Devant cette situation, indiquent des interlocuteurs que le quotidien a interrogés, «plus de 400 habitants, vingt-quatre associations actives dans le domaine de la société civile et quinze entreprises commerciales au niveau du quartier viennent d’adresser une correspondance au wali de la région de Rabat-Salé-Kénitra, gouverneur de la préfecture de Rabat, Mohamed Yacoubi, en vue d’intervenir afin de mettre un terme à l’anarchie qui sévit dans les différentes zones de ce quartier».

Ce phénomène continue de prendre de l’ampleur, même si, a déclaré une source au quotidien, «l’arrondissement a bâti des souks pilotes en dépensant des enveloppes budgétaires importantes pour la sédentarisation des marchands ambulants».

Mais, selon ces mêmes interlocuteurs, «ces marchands refusent toujours de rejoindre ces espaces pour exercer leurs activités, en avançant que ces souks pilotes n’attirent pas de clients».

Selon ces mêmes interlocuteurs, les citoyens comptent saisir de nouveau les autorités compétentes locales, afin d’agir en urgence afin de trouver des solutions appropriées à cet état de choses, et ont fait savoir que les différentes composantes de la société civile ont d’ores et déjà proposé aux autorités de réserver des espaces bien déterminés à ces activités, afin de libérer les voies et de mettre enfin un terme à l’anarchie.

Par Mohamed Younsi
Le 06/11/2023 à 20h06