La sensibilisation des jeunes du monde arabe sur la préservation de l’eau, qui se fait rare, et l’apport du système d’irrigation traditionnel marocain appelé khettara ont été au centre de la séance d’inauguration du 1er Sommet académique arabe sur l’eau, organisé du 5 au 7 mars par la Faculté des sciences de Rabat, la Fondation Miftah Essaâd pour le capital immatériel du Maroc et l’Ambassade de l’eau, organisme basé en France.
Cette rencontre bénéficie notamment «du support politique de l’Union pour la Méditerranée (UPM)», selon les organisateurs.
Lors de cette séance inaugurale, le doyen de la Faculté des sciences de Rabat, Mohamed Regragui, et la présidente de la Fondation Miftah Essaâd, Charifa Lalla Badr Saoud Al Alaoui, ont mis en avant les défis liés à l’eau qu’il faut relever à travers la mise en place «de stratégies concrètes».
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Mohamed Regragui s’est arrêté sur les études que mène sa faculté dans ce domaine, tandis que Charifa Lalla Badr Saoud Al Alaoui a souligné les initiatives prises par le roi Mohammed VI pour contrer le stress hydrique dû à la sécheresse et au changement climatique.
Dans son intervention, elle a notamment cité en exemple les khettaras, systèmes traditionnels d’irrigation marocains datant du 11ème siècle, et appelé les jeunes à s’impliquer dans les innovations et les technologies en matière de conservation et de gestion de l’eau.
Pour rappel, la khettara est une sorte de canal souterain qui draine l’eau des nappes phréatiques vers le lieu d’irrigation. L’eau circule dans des galeries souterraines horizontales afin de limiter l’évaporation, et des puits verticaux sont creusés pour assurer la maintenance des galeries.
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Le Maroc prépare d’ailleurs un dossier sur ce système qu’il compte présenter à l’UNESCO pour son inscription au patrimoine universel immatériel.
De son côté, la Libanaise Jeannette Pretot, présidente de l’Ambassade de l’eau, a estimé que «ce sommet offre une opportunité essentielle pour sensibiliser à la gestion durable de l’eau dans les pays arabophones en favorisant la gestion intégrée des ressources en eau dans la région méditerranéenne».
Les participants au 1er Sommet académique arabe sur l’eau adopteront au terme de leurs travaux, jeudi, un «“Appel de Rabat” dont l’objectif est de privilégier des solutions tenant en compte de la richesse historique des pays arabes dans la gestion de l’eau et des résultats de la recherche scientifique moderne pour aboutir à des réponses efficaces», fait-on savoir.