Nouvelle décharge de Casablanca: l'incinération des déchets décriée par la société civile

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Revue de presseKiosque360. C’est une véritable bataille que mène la société civile pour contrer le projet des élus de la ville blanche visant à adopter la technique de l’incinération des déchets. Pour les associations, cette technique libère des produits cancérigènes.

Le 02/04/2019 à 19h10

L’Alliance pour la valorisation des déchets, l’Association des professeurs des sciences de la vie et de la terre, l’Alliance marocaine pour le climat et le développement durable, l’Observatoire de la protection de l’environnement et des monuments historiques, ainsi que d’

autres associations, au nombre de dix au total, plaident pour une gestion durable des déchets ménagers au niveau de Casablanca. Dans son édition du mercredi 3 avril, le journal Assabah détaille la position des associations. Ces dernières sont contre les approches prônées jusque-là par les responsables de la ville, notamment en ce qui concerne la nouvelle décharge sise à Mejjatia et qui est censée remplacer la décharge de Médiouna.

Pour les associations, la technique de l’incinération adoptée dans le projet provoque l’émission de polluants dangereux pour la santé des citoyens. Il s’agit des dioxines et des furanes, des produits cancérigènes. 

Il existe deux techniques permettant la valorisation des déchets à hauteur de 85%, à en croire la société civile. La première est la valorisation thermique des déchets à travers une sorte de procédé de séchage biologique permettant in fine la production de biocarburant. 

La seconde technique est l’incinération que les associations redoutent et jugent antinomiques avec les engagements environnementaux du Maroc, tout en rappelant qu’il s’agit d’une technique critiquée, dépassée et qui a même été abandonnée par l'Union européenne.

Le journal explique qu’il n’existe pas d’incinérateur dépassant la capacité de 500.000 tonnes annuellement. Ce qui signifie que Casablanca devra disposer de plus d’une station d’incinération. 

Les associations privilégient la gestion des déchets ménagers via le traitement thermique pour la production du biogaz.

Par Fayza Senhaji
Le 02/04/2019 à 19h10