Nouveau rebondissement dans l’affaire du garde du corps de Ban Ki-Moon

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Revue de presseKiosque 360. Nouveau rebondissement dans l’affaire du garde du corps du Secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-Moon, victime d’escroquerie. La police judiciaire préfectorale d’Agadir vient en effet d’auditionner un cadre banquier au CIH.

Le 02/09/2015 à 02h28

Le quotidien Al Akhbar, dans sa livraison de ce mercredi 2 septembre, rapporte que la police judiciaire préfectorale d’Agadir a auditionné, la semaine dernière, un banquier chargé des paiements dans une agence du Crédit Immobilier et Hôtelier (CIH), au sujet de l’escroquerie dont a été victime l’ancien garde du corps de Ban Ki-Moon. Le banquier a ainsi déclaré que le ressortissant marocain avait bel et bien retiré de son compte la somme de 200.000 DH, le 30 mai 2014, pour la remettre à un promoteur. Promoteur qui a transféré ce montant sur le compte de son épouse dans la même agence bancaire, rapporte la publication qui cite ses propres sources.

Les éléments de la police judiciaire ont également écouté, toujours à Agadir, un notaire auquel les deux parties envisageaient de recourir pour finaliser l’opération de vente, avant que l'homme de loi ne réalise que cette opération n’était pas conforme aux règles commerciales en vigueur, poursuit Al Akhbar.

Selon le quotidien, la police judiciaire n’a pas encore auditionné les deux principaux mis en cause dans cette affaire, à savoir la Directrice de l’Agence bancaire, actuellement en congé annuel, et le promoteur immobilier.

A noter que cette affaire remonte à l’année 2014. Le citoyen marocain, qui était garde du corps de deux secrétaires généraux des Nations Unies, soit Kofi Annan et Ban Ki-Moon, avait alors rencontré un promoteur immobilier avec lequel il s’était mis d’accord pour l’acquisition d’un immeuble de six appartements disposant de locaux commerciaux au rez-de-chaussée, et ce pour un montant de 4,37 millions DH.

Le garde du corps avait exigé que l’acte de compromis de vente soit rédigé et enregistré chez un notaire pour découvrir, quelques jours plus tard, que le notaire en question avait rapporté un prix de vente de 210.000 DH seulement. Il demandera donc à conclure un nouvel acte, sachant qu’il avait versé une avance, non mentionnée dans l’acte signé, de quelque 400.000 DH. C’est alors que le promoteur lui a proposé de transférer son argent d’une agence d’Attijariwafa bank à Taroudant à une agence du CIH à Agadir, en lui promettant d’intervenir auprès de sa directrice pour obtenir rapidement son crédit.Or, ladite directrice de l’agence lui demandera de céder un montant de 200.000 DH au vendeur après lui avoir promis un crédit de 2,40 millions DH. L’acheteur finira donc par retirer les 200.000 DH qu’il remettra au vendeur, sous les objectifs des caméras de l’agence, avant de verser encore, quelques jours après, 25.000 DH à l’agence pour frais de dossier de crédit. Tout cela pour finalement apprendre, par la directrice de l’agence elle-même, qu’il avait été victime d’une arnaque orchestrée par le promoteur et le notaire.

Par Samir Chennaoui
Le 02/09/2015 à 02h28