Salima Faraji, en sa qualité de parlementaire, avant siégé à la Commission permanente de la justice et de la législation à la Chambre des représentants. Elle commence par rappeler que l’année 2004, date de l’adoption de réforme la Moudawana, a été une année décisive. Cette année-là, le Souverain avait décidé de doter le pays d’un Code de la famille moderne et plus équitable et avait chargé une commission spéciale de s’y atteler.
Près de deux décennies après, les mêmes débats sont toujours posés. «Certaines dispositions de la Moudawana n’ont pas été appliquées ou sont devenues caduques au vu des changements qu’a connus la société marocaine», explique l’avocate.
Salima Faraji rappelle que l’esprit de la Moudawana, loin de favoriser la femme au détriment de l’homme, est là pour préserver toute la famille: rendre justice aux femmes, préserver la dignité des hommes et surtout prioriser l’intérêt suprême des enfants.
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Notre interlocutrice affirme que certaines dispositions de la Moudawana ont été détournées, comme on l’a vu avec le mariage des mineures, les mariages sans actes officiels, les intérêts de la femme bafoués après les divorces et d’autres points qui n’ont jamais cessé d’être au coeur du débat sociétal au Maroc.
«Le Roi est le garant des droits constitutionnels de tous les Marocains. C’est lui qui arbitre entre les institutions et nous avons d’autres institutions constitutionnelles et partisanes. Le projet de révision de la Moudawana promet d’être d’une meilleure qualité pour dépasser les omissions et les lacunes du Code actuellement en vigueur», espère-t-elle.
La militante a tenu toutefois à rectifier le tir au sujet des rumeurs qui ont fusé de toute part après l’annonce royale, notamment au sujet des biens acquis en commun, de l’héritage ou encore de la garde des enfants…
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Elle rappelle que nous n’en sommes encore qu’au début du processus de révision. Le Souverain avait chargé, le mardi 26 septembre, le chef du gouvernement de lancer et de superviser la consultation nationale relative à la révision du Code de la famille.
Un comité de pilotage a ensuite été mis en place pour superviser cette consultation et les conclusions des concertations devront être soumises à l’appréciation du Roi dans un délai de six mois, avant d’entamer la préparation du texte du nouveau Code de la famille qui sera soumis au circuit traditionnel d’adoption.