Monkeypox: les autorités recensent les singes de Jamaâ El Fna

Place Jamaa El Fna.

Place Jamaa El Fna. . DR

Revue de presseKiosque360. Avant l’enregistrement des trois cas suspects de variole du singe le 23 mai au Maroc, les autorités de la ville de Marrakech avaient procédé à un recensement des singes de la place de Jamaâ El Fna. Les détails dans cette revue du quotidien Al Akhbar.

Le 23/05/2022 à 20h49

Depuis la semaine dernière, les autorités de la ville de Marrakech procèdent au recensement des singes utilisés par les animateurs des Halqa sur la place de Jamaâ El Fna, rapporte le quotidien Al Akhbar dans sa livraison du 24 mai. Cette décision fait suite à la propagation de la variole du singe dans plusieurs pays du monde. Après avoir dépassé les frontières de l’Europe, elle a été déclarée aux Etats-Unis, au Canada et en Israël.

Baptisée «Monkeypox», cette variole du singe est une zoonose virale qui sévit principalement dans les zones de forêt tropicale humide d’Afrique Centrale et Occidentale avec occasionnellement des cas exportés à l’étranger. Selon le ministère de la Santé, il s’agit d’une maladie «émergente, reconnue comme l’infection à orthopoxvirus la plus importante chez l’homme à l’ère post-éradication de la variole».

Le recensement des singes utilisés dans la place de Jamaâ El Fna se veut une décision anticipative, pensée par les autorités locales pour garder le contrôle sur la situation épidémiologique dans la ville ocre. Ainsi, les autorités de Marrakech ont exhorté les animateurs des Halqa à vacciner leurs singes, d’autant plus que la célèbre place regorge de touristes.

Les autorités ont ainsi contacté tous les travailleurs de la place Jamaâ El Fna, en leur demandant de vacciner les singes et surveiller leur état de santé. Ils leur ont également ordonné de tenir les singes aussi loin que possible des visiteurs de la place avec interdiction pour ces derniers de toucher les animaux. «La menace d’un deuxième confinement, après celui lié à la pandémie du Covid-19 plane sur le monde, y compris le Maroc», souligne le quotidien. A l’écriture de ces lignes, trois cas suspects de variole du singe ont été enregistrés au Maroc. Le 22 mai, le ministère de la Santé et de la protection sociale avait dévoilé son plan national de veille et de riposte contre le Monkeypox. Un plan qui définit la maladie, décrit son mode de transmission et énumère ses symptômes.

Selon le ministère de la Santé, un cas suspect désigne toute personne présentant une éruption cutanée, vésiculeuse ou vésiculo-pustuleuse, avec fièvre supérieure à 38°C. D’après la même source, les symptômes sont similaires à ceux observés dans le passé chez les patients atteints de variole, bien qu'ils soient cliniquement moins sévères. Tout cas suspect ou probable doit être immédiatement déclaré à l’autorité sanitaire la plus proche. 

Par Khalil Rachdi
Le 23/05/2022 à 20h49