Meknès: la Cour d’appel a doublé la peine de prison ferme pour l’assassin d’un homosexuel

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Revue de presseKiosque360. Condamné en première instance à 5 ans de prison, un individu, qui a assassiné un homme, s’est vu doubler sa peine en appel. Selon ses aveux, la victime lui aurait suggéré d’avoir des rapports sexuels qu’il a refusés. Mais, face à son insistance, il s’est emparé d’un couteau et l’a tué.

Le 07/06/2021 à 20h42

La Cour d’appel de Meknès a dernièrement condamné un jeune homme, accusé d’homicide volontaire avec préméditation, à une peine de 10 ans de prison. Le quotidien Assabah rapporte, dans son édition du mardi 8 juin, que la Chambre criminelle a doublé la peine qui avait été prononcée à son encontre en première instance, soit cinq ans de prison. Selon le PV de la police judiciaire de Meknès, les faits remontent à quelques mois, quand le corps du dénommé M.H a été trouvé chez lui, dans le quartier Salam Sidi Saïd, baignant dans son sang après avoir été poignardé au cou et au thorax. 

Lors des premières constatations, les enquêteurs ont découvert que l’auteur du crime avait écrit sur le mur, avec le sang de la victime, le mot «homosexuel». Un indice qui a orienté les enquêteurs dans leurs investigations, avec l’aide des résultats des prélèvements d’empreintes et autres traces par la police scientifique. Il n’a pas fallu longtemps aux fins limiers de la SRPJ pour identifier et interpeller le suspect, qui est originaire de Fès. Lors de son interrogatoire, il a avoué être l’auteur du crime et a relaté sa rencontre avec la victime dans la gare de Sidi Saïd.

Le quotidien Assabah rapporte que l’accusé, qui vivait avec sa sœur à Fès, avait dû, après une altercation avec son beau-frère, quitter la maison pour rejoindre sa famille. A la gare de Sidi Saïd, l’accusé a été, selon ses aveux, abordé par la victime qui l’a dissuadé de l’accompagner chez lui pour prendre quelques verres d’alcool ensemble. Après avoir consommé des boissons alcoolisées, la victime aurait suggéré à l’accusé d’avoir des rapports sexuels avec lui, mais ce dernier aurait refusé. Sauf que, poursuit l’accusé dans ses aveux, face à l’insistance de son compagnon de beuverie, il s’est dirigé vers la cuisine où il s’est emparé d’un couteau pour le rouer de coups jusqu’à la mort. 

Déféré devait le procureur du roi puis devant le juge d’instruction, le mis en cause a réitéré ses aveux tout en précisant qu’il avait effectivement inscrit avec le sang de la victime le mot «homosexuel» sur le mur. Lors de l’enquête préliminaire, la police a entendu plusieurs voisins de la victime qui ont affirmé que le défunt avait des penchants homosexuels, qu’il amenait des jeunes gens chez lui et qu’il était souvent en état d’ébriété. C’est peut-être ces témoignages qui ont poussé les juges de première instance à être cléments avec l’accusé en le condamnant à cinq ans de prison ferme. Mais ce jugement a été corrigé en appel et porté à 10 ans de prison ferme, eu égard à la gravité du crime.

Par Hassan Benadad
Le 07/06/2021 à 20h42