Dans le quartier M’Hamid à Marrakech, 26 personnes qui s’étaient rendues dans un snack ont été victimes d’une intoxication alimentaire, et trois d’entre elles en sont mortes.
Selon Al Ahdath Al Maghribia de ce mercredi 1er mai 2024, les personnes touchées par cette intoxication alimentaire à grande échelle avaient ingéré des plats contenant des morceaux de viande, qu’elles avaient achetés dans ce snack.
Une jeune fille, travaillant dans un café, a été la première à mourir de cette intoxication, avant que ce bilan ne s’alourdisse avec le décès de deux autres personnes.
Le quotidien précise que le propriétaire de ce snack a immédiatement été interpellé et présenté au Procureur du Roi, à l’issue de sa garde à vue.
Il devrait être poursuivi pour «participation à des homicides involontaires» et «dissimulation de preuves sur les lieux d’un crime».
Alors que le début de son procès est prévu pour lundi prochain, 8 avril 2024, des interlocuteurs d’Al Ahdath Al Maghribia affirment que ce n’est pas la première fois que ce snack se retrouve impliqué dans des cas d’intoxication alimentaire, mais pour la première fois, il y a eu des morts.
Dans un communiqué relayé par le quotidien, la section de Marrakech de l’Association marocaine des droits de l’homme (AMDH) rappelle avoir déjà transmis plusieurs courriers à ce propos à différents organismes, portant sur le contrôle sanitaire des produits alimentaires proposés à la consommation.
L’ONG critique l’approche adoptée par ces organismes, qui consiste en l’initiation d’opérations épisodiques, dans le contexte de certaines manifestations à Marrakech, ou lors des fêtes religieuses.
Une fois encore, l’AMDH appelle donc les organismes compétents à s’en tenir à leurs responsabilités: que la qualité des produits alimentaires proposés au public soit contrôlée, qu’une lutte contre la vente anarchique de repas ou de divers produits alimentaires dans les rues soit menée, de même qu’il faut en finir avec la prolifération des snacks clandestins.
À Marrakech, en effet, plusieurs fonds de commerce se sont transformés en snacks, dénonce l’AMDH, alors qu’il s’agissait à l’origine de boucheries, ou encore de petits commerces.