Marrakech: un commissaire de police et la directrice d’une agence bancaire condamnés à des peines de prison ferme

Revue de presseLa Cour d’appel de Marrakech a confirmé le jugement de première instance à l’encontre d’un commissaire de police et la directrice d’une agence bancaire en les condamnant à 8 et 3 ans de prison ferme pour détournement de fonds. Une revue de presse d’Al Akhbar.

Le 25/06/2023 à 20h38

La chambre criminelle chargée des crimes financiers près la Cour d’appel de Marrakech a confirmé, jeudi dernier, le verdict prononcé en première instance contre un commissaire principal exerçant à Agadir et la directrice d’une agence bancaire à Tiznit.

Le quotidien Al Akhbar rapporte, dans son édition du lundi 27 juin, que les deux accusés ont été condamnés en première instance respectivement à 8 et à 3 ans de prison ferme pour détournement de fonds et falsification de documents numériques.

Le tribunal a, par ailleurs, condamné les deux mis en cause à restituer le montant de l’argent détourné qui s’élève à 2.641.732 dirhams et à payer des dommages-intérêts d’un montant de 260.000 dirhams.

Les faits remontent au mois de mars 2022 quand la Brigade nationale de la police judiciaire de Casablanca (BNPJ) a déféré la directrice de l’agence bancaire de Tiznit et le commissaire principal de police devant la chambre criminelle chargée des crimes financiers près la cour d’appel de Marrakech.

Les investigations de la BNPJ ont révélé que le commissaire s’est illégalement approprié une somme d’un million de dirhams sur un total de 2,79 millions de dirhams détournés, dont une commission d’inspection interne avait constaté la disparition dans l’agence bancaire de Tiznit.

Le quotidien Al Akhbar souligne que la directrice de l’agence bancaire a avoué avoir détourné le montant précité et a expliqué les raisons qui l’ont poussée à partager cette somme avec son complice.

L’histoire a commencé lorsque le commissaire de police, qui entretenait une relation illégitime avec la directrice de l’agence, avait commencé à la faire chanter en la menaçant d’évoquer sa vie privée, son ex-mari et le droit de garde de sa fille.

Ayant puisé dans toutes ses ressources financières et face aux demandes matérielles pressantes du commissaire, elle a eu recours aux fonds publics et privés de l’agence bancaire.

Juste après la fin de l’enquête de la BNPJ, la Direction générale de la sûreté nationale (DGSN) a suspendu le commissaire principal, en attendant la fin des procédures judiciaires pour prendre à son encontre les sanctions appropriées.

Par Hassan Benadad
Le 25/06/2023 à 20h38