L’Oriental aura-t-il enfin sa station de dessalement de l’eau de mer ?

La station de dessalement de l'eau de mer d'Agadir.

La station de dessalement de l'eau de mer d'Agadir.

Pour un coût global de 18,9 million de dirhams, les études de faisabilité du projet de station de dessalement de l’eau de mer dans l’Oriental seront relancées. Un premier appel d’offres avait déjà été lancé en 2022, mais le marché avait fini par être annulé.

Le 17/03/2023 à 14h32

La région de l’Oriental aura-t-elle enfin sa station? On peut l’espérer désormais, après que l’Office national de l’électricité et de l’eau potable (ONEE) ait lancé, le 15 mars 2023, un appel d’offres pour la réalisation des études spécifiques et techniques de mise en place du grand projet tant attendu de dessalement de l’eau de mer.

Pour un coût estimé à 18,9 millions de dirhams, ces études devraient être achevées dans un délai global n’excédant pas 18 mois. Elles devraient déterminer la faisabilité du projet de la station de dessalement de l’eau de mer, ainsi que des installations de stockage et d’adduction d’eau dessalée vers les zones concernées, apprend-on du cahier de charges du marché.

Il s’agira, par ailleurs, de l’étude de l’impact environnemental du projet, précise le même document.

D’une capacité de 100 Mm3, extensible à 200 Mm3, le projet de la station de dessalement de l’eau de mer de l’Oriental est au stade d’étude de faisabilité. Il vise à sécuriser l’approvisionnement en eau potable, industrielle et touristique de la région, notamment la zone de Nador-Driouech et à atténuer le déficit en eau d’irrigation dans la Basse Moulouya.

Ainsi, cette station viendra renforcer les ressources en eau du bassin de la Moulouya, afin de sécuriser l’approvisionnement en eau potable des villes de Nador, Oujda, Berkane, Taourirt ou encore Saïdia, dont les habitants subissent les conséquences d’un important déficit hydrique.

Un premier marché annulé

L’annonce de ce projet, rappelons-le, remonte à 2022. La station de dessalement de l’eau de mer de l’Oriental s’inscrit dans le cadre d’une convention de partenariat entre le ministère de l’Equipement et de l’eau, et le Conseil de la région de l’Oriental. Celle-ci porte sur un programme pour lequel un budget de plus de 1,3 milliard de dirhams a été alloué.

Un premier appel d’offres pour la réalisation des études de faisabilité de la station avait été lancé en mai dernier et adjugé, en juillet, pour un montant de 12,48 millions de dirhams, à un consortium composé de trois entreprises marocaines: CID, Agroconcept et Medsurvey. La durée de la prestation avait été définie à 15 mois.

En octobre dernier, la Direction générale de l’hydraulique a annoncé l’annulation du marché. Cette décision avait alors été justifiée par «le caractère urgent que revêt le projet, et la situation de sécheresse que connaît le bassin de Moulouya, nécessitant l’accélération de la mise en place du projet».

Ainsi, le délai de l’étude risquait, selon la direction de ne pas assurer le démarrage du projet dans les délais souhaités. Un autre motif avait également été avancé: la non-pertinence de la poursuite de l’étude.

Un nouvel appel d’offres se voit donc lancé aujourd’hui, presque une année plus tard. Plusieurs voix sur place espèrent qu’il s’agit de la bonne échéance. La région de l’Oriental aura enfin sa station de dessalement de l’eau de mer.

Par Lina Ibriz
Le 17/03/2023 à 14h32