Les "Tarawih" à distance, c'est possible, selon Ahmed Raïssouni

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Revue de presseKiosque360. Le président de l’Union internationale des oulémas musulmans, Ahmed Raissouni, considère que l’accomplissement des prières surérogatoires (y compris Tarawih) avec un imam à distance est tout à fait valable.

Le 23/04/2020 à 23h25

La décision du Conseil supérieur des Oulémas (CSO) de suspendre les prières surérogatoires dans les mosquées en cette période de crise épidémiologique a été justifiée par «la préservation de la vie humaine sur toute autre considération y compris pour les prières communes des nawafils et tout autre acte d’adoration».

Une thèse que corrobore Ahmed Raissouni, le président de l’Union internationale des oulémas musulmans (UIOM), dans un article qu’il a publié récemment: «Faire la prière des Tarawih en s’inspirant d’un imam à distance n’est pas prohibé par la charia si l’on se réfère aux preuves qui la confortent. Son acceptation est justifiée par les musulmans qui ne maitrisent pas la lecture du coran et ne trouvent pas un imam pour diriger les prières communes. Du coup, je n’ai aucun doute sur le fait que leurs prières avec un imam à distance est préférable au renoncement, à la privation ou à l’accomplissement de cette prière d’une manière inappropriée. Ce faisant, cette prière est encore plus valable pour celui qui peut l’accomplir et lire le coran seul ou celui qui peut être dirigé par quelqu’un qui vit avec lui. Dans tous les cas, les prières surérogatoires avec un imam à distance demeurent valables».

L’hebdomadaire Al Ayyam rapporte, dans son édition du jeudi 23 avril au vendredi 1er mai, qu’Ahmed Raissouni donne comme exemple les prières Nawafil et le jeûne volontaire qui comportent des facilités et des autorisations règlementées par la charia pour encourager les fidèles à les pratiquer fréquemment.

Du coup, le président de l’UIOM argumente ses propos en affirmant qu’«à l’origine, les prières de Tarawih (ramadan) ainsi que les autres prières surérogatoires devaient s’accomplir de manière individuelle sans imam, ni groupe. Ces prières ne nécessitent ni rassemblement, ni rangs, ni imam comme c’est le cas pour la prière commune ou celle de vendredi. C’est dire qu’il n’y a pas de mal à ce que les fidèles soient éloignés de l’’imam à partir du moment où ils bénéficient de sa psalmodie du Coran».

Par Hassan Benadad
Le 23/04/2020 à 23h25