Les infirmiers demandent au gouvernement de respecter l’Accord du 23 juillet

Lors d'un sit-in des infirmiers devant le parlement le 11 mai 2023.

Revue de presseFace à ce qu’ils qualifient de «retard inacceptable», les professionnels infirmiers du Maroc menacent de relancer leurs protestations dans les semaines à venir. Le syndicat réclame la mise en œuvre immédiate de l’accord du 23 juillet 2024, l’activation de l’Ordre national des infirmiers et techniciens de santé, ainsi que l’intégration des diplômés en attente d’emploi pour pallier la pénurie chronique de personnel dans les établissements de santé. Cet article est une revue de presse tirée du quotidien Al Akhbar.

Le 04/11/2025 à 18h22

Les professionnels infirmiers du Maroc annoncent une escalade de leurs actions de protestation dans les semaines à venir, exprimant leur colère face à ce qu’ils qualifient de «retard inacceptable» du gouvernement dans la mise en œuvre de l’accord du 23 juillet 2024, indique le quotidien Al Akhbar dans son édition du mercredi 5 novembre. Selon le syndicat national, si cet accord n’est pas appliqué avant la fin du mois de novembre, il se considérera libéré de tout engagement envers l’État.

Dans un communiqué publié à l’issue d’une réunion nationale de son bureau exécutif, le syndicat a sonné la fin de la trêve des infirmiers et techniciens de santé. Les représentants du secteur ont insisté sur le fait que l’accord signé après des années de dialogue constitue le minimum des revendications professionnelles et que chaque report érode davantage la confiance entre les acteurs sociaux et les institutions publiques.

Parmi les points saillants de leurs revendications figure l’activation immédiate de l’Ordre national des infirmiers et techniciens de santé, perçu comme un acquis indispensable pour garantir l’organisation autonome de la profession et protéger les patients contre les pratiques illégales, écrit Al Akhbar. Le syndicat souligne également que «tous ceux qui portent la blouse blanche ne sont pas des infirmiers», dénonçant le désordre professionnel et les déséquilibres dans la répartition des tâches au sein des établissements de santé.

Le ministère de la Santé est par ailleurs tenu responsable, selon le syndicat, d’un «vide juridique délibéré» qui fragilise les cadres infirmiers, exposés à des sanctions qu’ils accomplissent leur mission ou pas. Une réforme législative urgente est réclamée pour corriger cette situation, lit-on dans Al Akhbar.

Les infirmiers renouvellent également leur demande d’intégration de tous les diplômés en attente d’emploi afin de pallier la pénurie chronique de personnel dans les hôpitaux et cliniques publiques. Le syndicat appelle en outre à une révision du nombre d’étudiants admis dans les instituts supérieurs des métiers infirmiers et techniques de santé, pour que la formation corresponde aux besoins réels du marché de l’emploi.

Enfin, le syndicat insiste sur la nécessité d’une rémunération adéquate pour les stages hospitaliers des étudiants infirmiers, considérant que la formation pratique ne peut se faire sans un minimum d’incitation. Cette montée de tension survient alors que le secteur de la santé publique continue de faire face à des défis structurels majeurs, entre surcharge des hôpitaux, déficit en personnel qualifié et attentes croissantes des citoyens.

Par La Rédaction
Le 04/11/2025 à 18h22