Les gays ne se cachent plus pour draguer !

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Revue de presseKiosque360. Les plus célèbres places de Casablanca sont devenues des lieux de prédilection pour les homosexuels à le recherche d’aventures monnayées. Al Akhbar, qui consacre une page entière à ce phénomène, y voit un défi aux lois et coutumes du pays. Les détails.

Le 13/04/2015 à 08h40

Ce sont les histoires de dizaines de jeunes qui ont une sexualité différente et qui ont décidé de la vivre, voire d’en vivre. «Les homosexuels ne cachent plus leur prostitution au cœur de Casablanca», titre Al Akhbar, sur toute une page, dans son édition de ce lundi 13 avril. D’âges et de parcours différents, le journal nous fait la relation de différentes expériences de jeunes homosexuels, tout de sexe masculin, qui hantent la Place Mohammed V à Casablanca. Et pas pour y chercher une «âme sœur», mais de l’amour tarifé comme le ferait n’importe quelle femme exerçant le plus vieux métier du monde.

C’est le cas de jeunes hommes qui ont dû quitter leurs familles pour aller s’installer ailleurs et vivre tranquillement leur vie loin des stigmatisations, des railleries et des remontrances de leurs entourages. Certains se mettent à plusieurs pour la recherche d’un logement et pour vivre ensemble, dans un cadre solidaire. La journaliste d’Al Akhbar semble extrêmement étonnée par les tenues extravagantes et les manières recherchées des homosexuels qui ont fait de cette place leur lieu de rencontre: habits, maquillage, démarche… Tout y passe pour aguicher ceux qui sont portés sur des aventures avec le même sexe qu’eux.

De fil en aiguille, le reportage d’Al Akhbar verse dans le moralisme d’une société schizophrène et qui préfère se voiler la face plutôt que de voir la réalité en face. Le journal vilipende les ONG qui ont fait les leurs, les causes des gays (et des lesbiennes) comme le collectif Kif Kif. Et rappelle surtout que les législations marocaines sont assez sévères avec cette catégorie (différente) de citoyens. En effet, l’homosexualité est punie, selon l’article 489, à des peines allant de six mois à trois ans de prison ferme, assorties d’amendes variant entre 120 et 1.200 DH. Mais les choses ont beaucoup changé depuis quelques années et c’est la législation qui tarde à accompagner une réalité qu’on ne peut plus passer sous silence.

Par Abdeladim Lyoussi
Le 13/04/2015 à 08h40