Les Casablancais sans autobus, à quel saint se vouer?

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Revue de presseKiosque360. La résiliation du contrat de M'dina Bus par l’établissement de coopération intercommunale de Casablanca a provoqué moult désagréments aux usagers et employés de l’entreprise. Les uns se sont retrouvés sans transport et les autres dans l’incertitude.

Le 13/02/2019 à 18h33

Les habitants de Casablanca, notamment ceux des quartiers de Hay Hassani, Aîn Chock, Sbata, Ben M’sik, Moulay Rachid, Sidi Othmane, Errahma, Mkanssa et Lahraouine, se sont retrouvés, mercredi, sans transport collectif urbain par autobus. En effet, durant cette journée, les bus de l’entreprise délégataire M’dina Bus, dont le contrat a été résilié dernièrement par l’établissement de coopération intercommunale (ECI) de Casablanca, ont disparu, en raison de la grève de l’ensemble du personnel de la société.

Selon le quotidien Assabah, qui se penche sur ce dossier dans son édition de ce jeudi 14 février, les 3.200 employés de l’entreprise protestent contre le retard enregistré dans le versement de leur salaire et l’ambiguïté qui plane sur leur sort, après les derniers développements qu’a connus le secteur dans la ville.

A ce propos, le maire de Casablanca, Abdelaziz El Omari (PJD), avait promis de préserver les acquis et les droits de ces employés à travers l’ouverture d’un dialogue avec leurs représentants syndicaux. Mais, pour l'instant, la précarité et l’incertitude priment. Dans une déclaration au quotidien, le secrétaire général de l’Union générale de Casablanca-Settat, Jamal Khabbouli, fait savoir que la situation du personnel est on ne peut plus précaire, imputant la responsabilité de cet état de fait aux responsables de l’entreprise qui refusent l’ouverture du dialogue avec les salariés. Et de préciser que les salaires ne sont pas versés aux salariés et que leurs cotisations sociales ne sont pas réglées au niveau des caisses sociales.

Aujourd’hui, la situation est alarmante. Les habitants rencontrent énormément de difficultés à se rendre à leur travail, tout comme les écoliers à se rendre à l'école. Et des milliers d’employés plongent dans l'incertitude, la précarité et l’exclusion.

Par Mohamed Younsi
Le 13/02/2019 à 18h33