Le scandale de l'alcool frelaté de Casablanca dans la presse nationale

Une partie de l'alcool frelaté, saisi lundi 31 août à Aïn Diab.

Une partie de l'alcool frelaté, saisi lundi 31 août à Aïn Diab. . khalil Essalak

Revue de presseKiosque360. L’opération «mains propres» menée ces derniers jours par la Direction générale de la sûreté nationale, dans plusieurs établissements touristiques et débits de boissons, a révélé de graves violations de la loi. La presse arabophone de ce mercredi 2 septembre en parle avec force détails.

Le 02/09/2020 à 14h53

«L'opération mains propres fait tomber un gérant d’hôtel», titre le quotidien Assabah de ce mercredi 2 septembre, précisant que les «hommes d’Abdellatif Hammouchi ont mis la main sur un important lot de bouteilles d’alcool de contrebande, qui plus est frelaté». Le journal ajoute que, comme si ces violations portant atteinte à la santé même des citoyens ne suffisaient pas, le gérant de l’hôtel où ce «poison» était servi est allé jusqu’à falsifier les étiquettes fiscales pour induire ses clients en erreur quant au rapport qualité-prix exorbitant.

C’est lundi dernier, et après une minutieuse surveillance, que les hommes de la DGSN, relevant de la préfecture de Casablanca, sont passés à l’action en initiant une descente bien coordonnée dans ledit hôtel.

Cette opération s’inscrit, selon Assabah, dans le cadre de la politique «mains propres», initiée par la DGSN et visant «à lutter contre les pratiques malsaines qui ont cours dans certains établissements touristiques». Elle entre également dans le cadre du contrôle et de la surveillance du respect strict des lois organisant ces établissements, ainsi que des dispositions de l'état d’urgence sanitaire visant à contenir la propagation de la pandémie de coronavirus.

Pour sa part, Al Ahdath Al Maghribia, qui consacre un reportage photographique aux importants lots d’alcool saisis dans l’hôtel de Aïn Diab, ajoute qu’une boîte de nuit a été également, et illégalement, ouverte dans ledit hôtel, en violation de l’état d’urgence sanitaire. Pire, les soirées, dans cette boîte de nuit, étaient animées par un groupe de musiciens algériens logés, blanchis et nourris dans le même hôtel, mais résidant de façon irrégulière au Maroc depuis plus d’une année.

Al Ahdath rapporte les déclarations de Adel Jamali, chef de la brigade criminelle relevant de la préfecture de police de Casablanca, qui a détaillé, lors d’une conférence de presse tenue ce mardi, les résultats de l’opération «mains propres» menée lundi au niveau de la corniche de Casablanca. Il a notamment évoqué le placement en garde à vue du gérant de l’hôtel et la reconduction aux frontières des musiciens algériens en situation de séjour illégal au Maroc.

L’officier de police a expliqué que, dans le cadre de ces opérations, les hommes de la DGSN avaient passé au peigne fin 49 restaurants disposant d’une autorisation de servir des boissons alcoolisées. 119 contraventions ont été enregistrées, dont 31 à Aïn Diab. Les dossiers de ces établissements ont été transmis à la justice qui dira son dernier mot.

Par Mohamed Deychillaoui
Le 02/09/2020 à 14h53