La «Green card», c’est fini

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Revue de presseKiosque360. La loterie de la «Green card» sera supprimée. Bien plus, les Marocains, qui sont déjà près d’un million et demi a en avoir bénéficié entre 2007 et 2015, n’auront plus le droit de faire venir leurs proches.

Le 01/02/2018 à 11h54

Les Marocains ne pourront plus participer à la traditionnelle loterie annuelle pour décrocher la fameuse «Green card». En effet, ce système sera bientôt supprimé, rapporte le quotidien Assabah dans son édition du jeudi 1er février. Une mauvaise surprise pour ceux qui rêvent du "mythe" américain brandi encore, mardi, par le président américain à l'occasion du premier discours sur «l’Etat de l’Union».

Concrètement, écrit le journal, en matière de politique migratoire, le président Trump promet de naturaliser pas moins de 1,8 million de jeunes sans-papiers vivant sur le territoire américain. Mais, en contrepartie, il sera question d’une forte restriction de l'immigration légale et, notamment, d'une abrogation de la loterie de la «Green card» et de la possibilité des regroupements familiaux élargis. Par contre, la nouvelle politique migratoire sera dorénavant axée sur une immigration fondée sur le mérite.

Bien sûr, le Président américain n’a pas omis de rappeler son projet de blinder les frontières de son pays avec son voisin, le Mexique, projet qu’il compte concrétiser avant la fin de son mandat. Mais c’est surtout l’interdiction du regroupement familial élargi et l’abrogation de la loterie qui préoccupent grandement la communauté marocaine installée au États-Unis et les autres Marocains qui caressent encore l’espoir de tenter le rêve américain. Il faut dire, rappelle le journal, qu’un million et 480 mille Marocains se sont inscrits, entre 2007 et 2015, au programme de la «Green card».

Cela dit, affirme Assabah, les Marocains résidant aux États-Unis ne pourront plus, désormais, recevoir leurs parents chez eux. Ces derniers pouvaient, par le passé, bénéficier d’un visa long terme leur permettant de vivre avec leurs enfants dans ce pays, pour une durée pouvant aller jusqu’à dix ans. Ce ne sera plus le cas. Les Marocains, comme d’autres étrangers vivant aux États-Unis, craignent, de plus, rapporte le journal, de faire face, dorénavant, aux difficultés d’accès au marché de l’emploi, puisque les postes à pourvoir seront réservés, en premier lieu, aux nationaux.

En outre, précise le journal, d’après leurs réactions sur les réseaux sociaux, les Marocains résidant aux États-Unis font particulièrement attention aux termes avec lesquels le président Trump évoque la région du Golfe et, surtout, la lutte contre le terrorisme. Leur attention a notamment été attirée par la décision du Président américain de maintenir le centre de détention controversé de Guantanamo et d 'y incarcérer de nouveaux détenus.

En ce sens, écrit le journal, il a annoncé avoir signé un décret ordonnant au ministre de la Défense de réexaminer la politique américaine d'incarcération militaire et de maintenir ouvertes les installations carcérales de Guantanamo. Le décret laisse entendre, par ailleurs, que cette prison pourrait se révéler utile pour détenir des jihadistes de l’État islamique, dont plusieurs centaines ont été capturés en Syrie. 

Par Amyne Asmlal
Le 01/02/2018 à 11h54