Le gouvernement français a procédé à la régularisation de la situation des médecins étrangers non européens qui pratiquent dans ses hôpitaux. Mais il planifie également de recruter des praticiens dans des pays étrangers. Le quotidien Le Figaro souligne que le Premier ministre Gabriel Attal a été chargé par le président Emmanuel Macron de nommer un émissaire chargé d’aller chercher à l’étranger des médecins pour combler le vide abyssal dans les services d’urgences, rapporte Assabah du week-end.
Le journal français révèle que sur les 300.000 médecins inscrits au conseil de l’Ordre, plus de 25.000 sont des médecins européens et extra-européens. L’accélération du processus de régularisation concerne ceux qui ne sont pas inscrits, notamment les praticiens diplômés hors Union européenne (plus de 5.000 médecins) et qui proviennent pour la plupart d’Afrique du Nord.
Au même moment, au Maroc, on met en garde contre le danger de l’exode des compétences marocaines, encouragé par des cabinets internationaux spécialisés dans la chasse aux cerveaux. Il s’agit d’institutions de prospection de compétences qui emploient les doyens de grandes facultés et les directeurs d’instituts prestigieux pour rechercher les profils d’excellence pour le compte de sociétés internationales ou d’établissements publics et semi-publics de leurs pays.
Le quotidien Assabah souligne que de leur côté, les syndicats des médecins et les directions des hôpitaux ont appelé le gouvernement à régulariser la situation des médecins étrangers exerçant en France car «sans eux, le système de santé s’écroulera». Les centres hospitaliers, poursuivent les mêmes intervenants, comblent la pénurie de cadres hospitaliers en recrutant des médecins étrangers originaires de l’extérieur de l’UE depuis 20 ans.
Depuis la crise du Covid-19, leur nombre ne cesse d’augmenter. Les syndicats indiquent que ces médecins assument pour la plupart les mêmes missions que leurs confrères européens avec des contrats de courte durée et des salaires modiques. Du coup, ils appelent leur gouvernement à leur délivrer des autorisations d’exercer sans restriction sur la base des résultats d’un concours sélectif appelé «épreuves de vérification des connaissances (EVC)».