Le CESE a indiqué qu’il s’est autosaisi du phénomène des fausses informations pour en évaluer l’ampleur, l’impact sur la société et proposer des mesures à même d’en limiter les effets négatifs. Dans son avis, le Conseil fait la lumière sur les conséquences juridiques, politiques, économiques et sociales qu’entraîne la publication des fake news.
«Il est nécessaire d’accorder et de faciliter l’accès à une information autorisée, parallèlement à la mise en place de mesures de lutte contre les fausses nouvelles», a déclaré le président du CESE, Ahmed Réda Chami.
Dans son diagnostic, ce dernier a expliqué que les auteurs des nouvelles mensongères sont en porte-à-faux par rapport à la loi n°31-13, qui garantit le droit des citoyens à l’accès à l’information et qui permet aux administrations d’assurer l’exercice de ce droit. Les auteurs des fake news s’engagent également, selon lui, dans un champ dangereux en sous-estimant la gravité des conséquences de telles pratiques.
Dans ses recommandations, le CESE préconise une stratégie en deux points, dont le premier consiste à fournir les renseignements et les informations en quantités suffisantes de la part des administrations.
«La bonne information va chasser la mauvaise», a déclaré Chami. Et pour lutter contre ce phénomène, «il s’agit de la responsabilité de tous, à savoir les autorités publiques, les professionnels et les citoyens et citoyennes».
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Dans ce sens, le président du CESE a appelé les pouvoirs publics à respecter la loi n°31-13 garantissant l’accès à une information vérifiée mise à la disposition des Marocains.
«La bonne information va chasser la mauvaise»
— Réda Chami, président du CESE
Il a également proposé la création d’une plateforme ayant pour mission de vérifier et de contrôler les informations s’apparentant à des fake news. Enfin, il a appelé les «influenceurs» à vérifier leurs informations bien avant de les diffuser, dans le respect de la déontologie.