Entre crise et changement de tendances, les jouets de Achoura ne font plus rêver

Les clients sont peu nombreux dans les marchés de jouets à Casablanca à l'approche de la fête de Achoura. 

Les clients sont peu nombreux dans les marchés de jouets à Casablanca à l'approche de la fête de Achoura.  . Said Bouchrit / Le360

Le 07/08/2022 à 09h29

VidéoLes temps sont un peu durs pour les vendeurs de jouets à Casablanca qui témoignent tous d’un fléchissement de l’activité à l’approche de la fête de Achoura, lundi 8 août. La baisse du pouvoir d’achat et la hausse des prix des jouets ont eu raison de l’activité commerciale.

Si d’habitude les habitants de la métropole se ruent vers les marchés durant cette période en quête des articles qui feront le bonheur de leurs enfants durant la fête de Achoura, cette année les stocks sont difficiles à écouler.

«L’affluence a baissé de 50% cette année par rapport aux années précédentes. Nous avons senti la baisse du pouvoir d’achat chez les classes moyenne et populaire. Les occasions spéciales se succèdent et les familles ont du mal à faire face aux dépenses qui se multiplient», nous confie un vendeur de jouets à Casablanca.

En plus de la baisse du pouvoir d’achat, cette mévente est due également aux prix des jouets qui ont augmenté jusqu’à 50% cette année, par rapport aux années dernières. «Les prix des jouets ont augmenté entre 30 et 50% cette année. Les produits qu’on vendait à 12 dirhams les années précédentes, coûtent 20 dirhams aujourd’hui», poursuit ce même vendeur. 

Selon les commerçants rencontrés sur les lieux, cette hausse des prix n’est pas propre aux jouets, l’ensemble des produits de consommation ont vu leur prix augmenter durant cette période. Une tendance générale qui dure depuis des mois à cause de la hausse du coût du transport face à la flambée du prix des carburants. 

Certains clients, malgré ces temps difficiles, viennent quand même acheter des jouets à offrir à leurs enfants, mais se limitent au minimum. «Il est vrai que les gens continuent de venir acheter des jouets, mais ceux qui avaient l’habitude de prendre deux ou trois produits se limitent à un seul», témoigne un autre commerçant rencontré sur les lieux.

Par Safae Hachabi et Said Bouchrit
Le 07/08/2022 à 09h29