Enquête: les jeunes attachés à la famille et accros à leur smartphone

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Le CESEM vient de publier les premiers résultats d'une enquête sur la jeunesse marocaine, réalisée entre décembre 2015 et mars 2016. Le point.

Le 29/06/2016 à 13h31

“La jeunesse au Maroc: marginalités, informalités et adaptations“ est l'intitulé d'une enquête réalisée par le CESEM (le centre de recherche de HEM) sur la jeunesse marocaine, et dont les premiers résultats viennent d'être dévoilés. 

L'étude a été réalisée entre décembre 2015 et mars 2016, à travers un questionnaire auprès d'un échantillon de 2000 jeunes âgés de 15 à 29 ans, dont 1200 sont issus du milieu urbain. Elle porte principalement sur l'éducation, l'emploi, l'insertion sur le marché de travail, et les mobilités des jeunes.

Une dépendance à la famille et à la technologieL’enquête montre que la jeunesse marocaine est encore attachée à la famille. 82% des personnes sondées vivent encore avec au moins un des deux parents tandis que 45,1% ne disposent pas de leur propre chambre.

Et si la majorté des jeunes vit encore sous le toit familial, Internet semble être un bon moyen pour s'évader. Alors que 22% des enquêtés disposent d'une connexion Internet, 65,4% utilisent leurs smartphones, 45,2% des lecteurs DVD et 37,1% ont recours à leurs ordinateurs portables. On apprend également que 18,4% des jeunes se servent encore de MP3/iPod tandis que 12% des jeunes sont accros aux jeux vidéo.

Comment la jeunesse marocaine utilise-t-elle le net? 53,6% des personnes sondées affirment se connecter pour tchatter, tandis que 40,2% l'utilise pour consulter les mails, quand 32,4% des jeunes naviguent sur des sites d’actualité. 

L'emploi précaire a la peau dure Autre point important révélé par l'enquête: l'emploi précaire. On apprend que les jeunes commencent à travailler très jeunes. Ainsi, 30,6% disent avoir travaillé pour la première fois entre l’âge de 11 et 15 ans et 44% entre 16 et 20 ans. Ceux qui ont débuté le travail après leur 25 ans ne représentent que 3,7% des jeunes sondés. 

Parmi les jeunes actifs, seulement 16% d'entre eux ont signé un contrat à durée interminée tandis que 74% travaillent sans contrat. Une majorité écrasante qui travaille dans l'insécurité d'autant plus que 79% d'entre eux ne sont pas affiliés à la CNSS.

Par Rania Laabid
Le 29/06/2016 à 13h31