DGSN: bilan de 2018 et programme d'action pour 2019

Abdellatif Hammouchi le directeur général de la DGSN

Abdellatif Hammouchi le directeur général de la DGSN . adil gadrouz

La Direction générale de la sûreté nationale (DGSN) présente son bilan au titre de l'année 2018 ainsi que son programme d'action pour 2019. Détails.

Le 25/12/2018 à 19h04

Pour élargir sa sphère de communication, les differents services de la sûreté nationale présentent leur bilan et leurs réalisations annuelles aussi bien en matièr de services policiers fournis aux citoyens, aux étrangers, aux touristes et aux résidents ou dans le domaine de la lutte contre le crime, le renforcement du sentiment de sécurité, la mise en oeuvre des principes de gouvernance dans la gestion des ressources humaines et financières, la Direction générale de la sûreté nationale (DGSN) présente son bilan au titre de l'année 2018 ainsi que ses projections pour 2019 .

Rapprocher les services de sûreté des citoyens

Ainsi, dans le cadre de la poursuite des mesures visant à rapprocher les services de sûreté des citoyens et accompagner l'expansion territoriale des zones d'habitations et des nouveaux pôles urbains, la DGSN a créé 23 nouveaux services de sûreté, consistant en un nouveau district de police dans le périmètre du pôle urbain "Errahma" à Casablanca, des commissariats de police dans la municipalité d'El Marsa à Laâyoune et à Kariat Ba Mohamed à Taounate, dix arrondissements de police à Casablanca, Salé, Fès, Tan-Tan et Taounate, trois services des accidents de circulation à Rabat, El Hajeb et Safi, ainsi que cinq brigades pour la protection de sites sensibles, outre une brigade mobile pour le maintien de l'ordre à Imzouren.

La DGSN a également pris des mesures pour accompagner l'expansion urbanistique et démographique dans certaines grandes agglomérations en promouvant le district provincial de sûreté de Salé en une Sûreté provinciale dotée de quatre nouveaux districts et en faisant du commissariat du port d'Agadir un commissariat spécial. En outre, la DGàSN a procédé la restructuration des brigades d'intervention rapide de Kénitra, Guelmim, Tan Tan, Es-smara, Dakhla et Sidi Ifni en les transformant en brigades mobiles de maintien de l'ordre, en renforçant leurs ressources humaines et en les dotant de moyens et équipements nécessaires.

Dans ce même cadre, certains services de la sûreté nationale se sont adaptés au nouveau découpage administratif à travers l'annexion du district de police de Khouribga et les commissariats qui en relèvent à Oued Zem et Bejaad, ainsi que le commissariat de police de M'rirt à la préfecture de police de Béni Mellal, outre l'annexion du commissariat de police de Guercif dans la préfecture de police d'Oujda, le district de police de Tata à la préfecture de police d'Agadir et le district de police de Sidi Ifni à la préfecture de police de Laâyoune.

Généralisation des salles de commandement

Dans le cadre de la poursuite du processus de généralisation de salles de commandement et de coordination des unités mobiles de la police de secours, l'année 2018 a été celle de l'ancrage de ce système, dans les villes de Rabat, Salé, Témara et Marrakech, sachant que ce dispositif est en phase d'expérimentation à Fès et à Tanger.

Cette opération a porté le nombre des appels de secours reçus à 127.770, engendrant 67.542 interventions policières sur la voie publique et dans les lieux fermés (domiciles et dépôts...), alors que les autres commandements, qui utilisent toujours le systèmes des salles de télécommunication, ont reçu un total de 1.683.380 appels téléphoniques qui ont conduit à 678.283 interventions sécuritaires.

Lutte contre la criminalité

Dans le cadre de la répression de la criminalité et du renforcement du sentiment de sécurité, la DGSN a poursuivi le processus de soutien aux unités mobiles de lutte contre la criminalité à travers la création de deux brigades de lutte contre les bandes criminelles à Rabat et à Salé, l'activation de 19 unités de renseignement criminel au niveau des commandements de sécurité, ainsi que la création d'un Office national de lutte contre la criminalité liée aux nouvelles technologies et d’un service de veille économique relevant de la Brigade nationale de la police judiciaire.

Il a également été procédé au renforcement des structures scientifiques et techniques appuyant les enquêtes criminelles. A cet effet, une nouvelle spécialité a été instaurée en matière de dressage de chiens de police, basée sur la détection des devises transférées illégalement au niveau des passages frontaliers ainsi qu'un institut des sciences forensiques de la sûreté nationale en tant qu’instance regroupant toutes les branches de la police scientifique et technique. Cet institut fait suite à la consécration du Laboratoire de la police scientifique qui a obtenu la certification qualité ISO 17025.

Cette restructuration institutionnelle a permis de renforcer les opérations de police visant à lutter contre le crime, en hausse de 6% par rapport à l’année écoulée. Le nombre de personnes arrêtées en flagrant délit ou sur la base d’un mandat de recherche a atteint 554.202, alors que celui des affaires répressives a été de 584.516, avec un taux de répression de 91%. S'agissant des affaires de crimes violents, leur nombre s’est élevé à 56.878, soit 9,73% du paysage général du crime et un taux de répression d’environ 73%, tandis que le nombre de meurtres et d’agressions sexuelles a reculé de 7% et 5%, respectivement.

L’analyse qualitative de ces indicateurs fait ressortir que les services de la sûreté nationale ont procédé à l’arrestation de 37.851 individus en 2017 dans des affaires d'atteinte aux biens, le démantèlement de 495 réseaux criminels s’activant dans les vols avec violence et à main armée et l’interpellation de 603 organisateurs d’opérations de migration clandestine, contre seulement 294 en 2017. Le nombre de réseaux criminels démantelés dans ce domaine s’est élevé à 45 en 2018, contre 38 durant l’année précédente.

Lutte contre la cybercriminalité et la drogue

Concernant les crimes de cybercriminalité, ils ont connu une augmentation de 33%, avec 1091 affaires traitées contre 765 en 2017. Un tiers de ces affaires a été détecté grâce au système de veille adopté par la direction de police judiciaire. Quant au nombre des affaires de chantage sexuel via internet, il a atteint 435, ayant abouti à l'interpellation de 267 escrocs, pour un total de 435 victimes, dont 125 étrangers.

Dans le même sillage, les opérations de lutte contre la drogue et les psychotropes, menées en étroites coordination et collaboration avec les services de la direction générale de la surveillance du territoire national, ont permis la saisie de 1,65 tonne de cocaïne, de 1.346.180 comprimés psychotropes hallucinogènes et d'ecstasy, soitt une hausse de 43% par rapport à 2017, et de 52 tonnes de chira et 693 kg de cannabis.

En ce qui concerne les affaires recensées aux abords ou dans le périmètre des établissements scolaires, elles ont été au nombre de 3.015, ayant permis l’arrestation de 3.102 individus, dont 587 mineurs, et la saisie de 6.493 kg de chira et 143 comprimés psychotropes.

Coopération sécuritaire internationale

Dans le domaine de la coopération sécuritaire internationale, les services de la sûreté nationale ont pris des mesures d’exécution de 80 commissions rogatoires internationales à l'étranger, dont 44 en lien avec des affaires de trafic illicite de drogue et de psychotropes et blanchiment d’argent.

De même, le Bureau central national (Interpol Rabat) a rendu public 55 mandats d’arrêt internationaux émis par les autorités judiciaires marocaines à l’encontre de personnes recherchées de différentes nationalités, soldés par l’arrestation de 49 individus, qui faisaient l'objet de mandats d'arrêts internationaux.

Par ailleurs, 117 sessions de formation ont été organisées dans le cadre de la coopération internationale au profit de 1.879 fonctionnaires et qui ont été animées par des cadres et des experts du Maroc, d'Espagne de France, d'Allemagne, d'Angleterre et des Etats-Unis. Trois sessions de formation ont également été organisées dans le cadre de la coopération sécuritaire Sud-Sud. Elles ont bénéficié à des commissaires et des officiers de police issus du Soudan, d'Afrique Centrale et de Guinée Bissau.

Mettant à profit les nouvelles technologies au service de la Justice, il a été procédé au renforcement du rôle de la police judiciaire et technique dans les investigations judiciaires, à travers la consolidation des paramètres d'identification de suspects que ce soit à travers le Système d'identification automatique par empreintes digitales (AFIS) ou le Système d'identification automatique par empreintes génétiques (CODIS).

L'obtention par le Laboratoire de la police scientifique de Casablanca de la certification ISO 17025 constitue une reconnaissance du processus de modernisation adopté par les services de la sûreté nationale dans ce domaine et une source de motivation pour développer les données de la police scientifique et technique, érigée au rang d'Institut des sciences forensiques. Celui-ci est composé ainsi de quatre divisions centrales, à savoir la division du laboratoire de police scientifique, la division du diagnostic judiciaire, la division forensique et la division des ressources opérationnelles et de développement. En chiffres, les filières et services techniques ont réalisé 201 expertises balistiques, portant sur 108 armes à feu, 924 armes de réplique et 2.748 munitions.

Quelque 906 expertises manuscrites ont été également réalisées sur 1.757 documents (obligations, des chèques bancaires et des documents d'identité), et 2.502 billets de banque, dont 1.562 de devises étrangères. Le Laboratoire central d'analyse des traces numériques a, pour sa part, traité 584 affaires qui ont été marquées par l’utilisation de téléphones portables, 124 affaires liées à l'informatique, comme il a participé au traitement de 704 affaires, contre 583 en 2017, soit une hausse de 13%. Quant au Laboratoire de la police judiciaire de Casablanca, il a reçu au cours de 2018 un total de 10.431 affaires, contre 9.294 l'année précédente, soit une hausse de 12%. Les demandes d'analyse d'ADN y représentent 81%, avec 8.409 affaires, talonnant la filière des incendies et des explosifs (761) et la filière de toxicologie et de drogues (977), entre autres.

Concernant les opérations d’identification visuelle sur la base des traits de visage et des doigts, la filière d'identification par les empreintes biométriques a traité 20.461 demandes permettant d'identifier 12.634 suspects, tandis que la filière de l'identification visuelle a traité 912 demandes, contre seulement 139 en 2017, permettant d’identifier 175 personnes.

Sécurité routière

Sur le volet de la sécurité routière, les services de la sûreté nationale ont adopté en 2018 un système informatique de gestion pour la collecte et la centralisation des infractions routière, ainsi que la rationalisation des opérations de perception des amendes forfaitaires. A cet effet, 1.806.801 infractions ont été enregistrées, dont 573.557 véhicules ont fait l'objet de procès d'infraction, tandis que 1.233.244 véhicules se sont acquittés d'amendes forfaitaires. Dans le même ordre, les services de sûreté nationale ont constaté 66.343 accidents de la circulation avec dommages corporels, contre 61.686 en 2017, soit une hausse de 7,55%, engendrant 964 morts, 3.748 blessés graves et 84.048 blessés légers, dépassant avec des taux variables le nombre de morts et de blessés enregistré en 2017. Les mois de juin, juillet, août et octobre ont connu le plus grand nombre de morts, tandis que le mois d'avril a été le moins mortel.

Gestion administrative et formation

En matière de gestion administrative, de formation de policiers et d'instauration de mécanismes de moralisation, la DGSN a organisé, en 2018, 5 concours de recrutement externe au profit de 6.170 fonctionnaires, dont 3.770 gardiens de paix, 1.660 inspecteurs de police, 500 officiers de police, 120 officiers de paix et 120 commissaires, outre 166 cadres interministériels architectes, infirmiers, ingénieurs informaticiens et vétérinaires.

Ces concours auxquels ont postulé 169.002 candidats, se sont déroulés dans un cadre de transparence et d'égalité de chances. Aucune fraude n'a été tolérée. 177 cas de triche ont été recensés et leurs auteurs éliminés des épreuves et ont fait l'objet d'enquêtes judiciaires sous la supervision du parquet.

Au volet de la gestion des parcours professionnels des fonctionnaires, les services de sûreté nationale ont répondu favorablement à 1.193 demandes de mutation présentées par les agents de police, dont 568 demandes pour regroupement familial. De même, un total de 3.302 (sur 3.639) fonctionnaires ayant déposé, par voie administrative, des demandes d'entrevue, ont été entendus.

En outre, des promotions exceptionnelles ont été accordées à huit fonctionnaires qui ont été victimes de graves blessures ou ayant fait preuve d'un haut sens d'abnégation et de professionnalisme lors de l'exercice de leurs fonctions.

Le directeur général de la DGSN a adressé 26 félicitations, sur un total de de 92 messages de félicitations adressés par les responsables de sûreté au niveau régional. 1.614 fonctionnaires ont été accompagnés juriquement, conformément au principe de "protection de l'État" garanti aux agents de sûreté suite à des actes malveillants subis lors de l’exercice de leurs missions.

Concernant les promotions, 7.092 fonctionnaires de police, de différents corps et grades, ont bénéficié de l’avancement, particulièrement dans les rangs des grades et échelons inférieurs, grâce à l'adoption d'une nouvelle Charte d'avancement, basée sur le respect des délais réglementaires.

Cette charte repose également sur des mécanismes précis de notation annuelle et d'évaluation par les supérieurs hiérarchiques Une lourde responsabilité, qui met le chef administratif face à ses responsabilités éthique et de morales.

S'agissant de la formation, 5.454 stagiaires ont effectué une formation de base, dont 2 .899 ont été affectés à la fin de leur formation. L'Institut royal de police a accueilli 20 policiers de d'Afrique centrale, dont 5 commissaires et 15 officiers, qui ont effectué leur formation de base dans le cadre de l'échange d'expertise dans le domaine de la formation entre la DGSN et les services de sûreté de pays africains.

Les écoles de formation de policiers ont également organisé 34 sessions dans le cadre de la formation continue, au profit de 1.767 fonctionnaires et 56 sessions de formations spécialisées profitant à 2.972 fonctionnaires sur des thématiques d'actualité, notamment la lutte contre le terrorisme et le crime organisé, le blanchiment d'argent et le financement du terrorisme, le tir ultra-précis et l'exercice des droits de l'Homme dans la fonction de sûreté. Dans le domaine de la moralisation et la mise en oeuvre de la disposition constitutionnelle qui lie la responsabilité à la reddition des comptes, les commissions d'inspection relevant de la DGSN ont effectué 777 enquêtes administratives, en hausse de 12% par rapport à 2017, et 50 opérations d'audit et de contrôle des services de police décentralisés, outre des enquêtes sur 1.096 réclamations déposées à l'encontre de fonctionnaires de police en fonction dans différents commandements. Ces inspections et audits ont entrainé plusieurs sanctions et mesures disciplinaires, pour fautes graves intentionnelle ou manquements au devoir.

Mesures disciplinaires et aides sociales

Le conseil de discipline de la DGSN a tenu au titre de cette année 14 réunions, à l'issue desquelles des sanctions disciplinaires ont été prononcéés contre 2.505 fonctionnaires, dont 152 ont été suspendus provisoirement pour cause de poursuite judiciaire ou de dysfonctionnements professionnels, tandis que 111 autres ont été radiés des rangs de la sûreté nationale. Les mesures prises à l'encontre de 3.782 fonctionnaires, vont de la reprise de la formation aux mises en garde et avertissements.

En matière des services sociaux, la Fondation Mohammed VI des œuvres sociales des fonctionnaires de la sûreté nationale à poursuivi son soutien aux initiatives visant l'améélioration des conditions sociales et professionnelles des policiers. À cet effet, il a été procédé à l'octroi d'une subvention ayant atteint jusqu'au 30.000 DH au profit de 488 adhérents souffrant de maladies graves ou de problèmes sociaux, contre 47 bénéficiaires seulement en 2015.

Des aides financières ont également été accordées à 2.600 veuves du personnel de la sûreté nationale, dont 313 ont bénéficcié de bons d'achat à l'occasion de l'Aïd-Al-Adha, mis à leur disposition par des établissements de finances et des banques. Dans le même sillage, la Fondation a accompagné la mise en place d'amicales d'habitat destinées aux fonctionnaires de la police et a conclu des conventions de coopération avec plusieurs promoteurs immobiliers et des établissements de crédit pour faciliter aux adhérents l’accès à l’habitat à des prix préférentiels. Rien qu'à Laayoune, l'Amicale Hassania a enregistré à elle seule un total de 1.864 adhérents en 2018. Sur le volet spirituel, le nombre des bénéficiaires du pèlerinage cette année a atteint 100 personnes contre 80 l'année dernière. La Fondation a également octroyé une aide financière de l'ordre de 20.000 dirhams à chacun des 200 fonctionnaires de la sûreté nationale sélectionnés à l'issue d'un tirage au sort.

En poursuivant la politique d'ouverture sur les enfants de la communauté marocaine résidant à l'étranger, quelques 2.308 enfants et orphelins de policers ont séjourné dans des centres d'estivage en 2018, dont 39 issus de la communauté marocaine résidant en Algérie, tandis qu'un total similaire d'enfants de la police de quatre pays africains ont bénéficié de vacances avec des enfants de policiers marocains, contre 9 bénéficiaires seulement en 2017, venus d'un seul pays africain.

S'agissant des prestations sanitaires, l'année 2018 a connu la mise en service du laboratoire des analyses médicales à Rabat. Il s'agit d'un centre de santé intégré offrant les premiers secours et soins au profit de la famille de la sûreté nationale. Il a été aussi procédé à la désignation de 9 nouveaux médecins dans les services de sûreté dans les villes de Laâyoune, Ouarzazate, Errachidia, Al Hoceima, Tétouan, Tanger, Safi, Settat et El Jadida, outre la mise en service d'un centre de kinésithérapie dans la ville de Salé, et la mise en œuvre du "système de prévention et de veille sanitaire". Ce dispositif, qui bénéficie à l'ensemble des fonctionnaires de police, mais aussi aux personnes placées en garde à vue et aux mineurs faisant l'objet d’enquêtes. Il consiste à leur assurer régulièrement un suivi médical et des interventions en cas de malaise. Ils dispensés par des médecins de la sûreté nationale. 

Concrètement, l'inspection des services de santé, relevant de la sûreté nationale, a dispensé 68.764 consultations ou services médicaux en 2018, soit une hausse de 22% par rapport à l’an dernier. Ces intervention se répartissent entre 27.636 consultations en médecine générale, 3.998 consultations par spécialité, 23.416 en médecine dentaire, 5.317 en psychiatrie et en soutien psychologique et 8.397 cas de convois médicaux d'urgence.

Gouvernance de la gestion

En ce qui concerne la gouvernance de la gestion financière et le développement de l'infrastructure informatique, pour mieux servir les citoyens, la Direction générale de la sûreté nationale a poursuivi sa politique de rationalisation des dépenses, en enregistrant un recul au niveau des charges des télécommunications, une économie de 19% par rapport à la même période un an auparavant et 11% au niveau des dépenses de l'entretien du parc automobile.

Cette tendance baissière des dépenses est enregistrée depuis l'année 2015, en raison du renouvellement de plus de 49% du parc automobile, d'une part, et de l'application des procédures de la gouvernance et de rationalisation des dépenses, d'autre part.

Toutefois, une hausse de 7% a été maintenue au niveau des dépenses relatives à la consommation d'eau et d’électricité après la création, l'année dernière, de nouvelles infrastructures et de casernes de sécurité dans le cadre de la couverture sécuritaire des nouveaux pôles urbains. Cette politique a eu un impact positif sur les chantiers structurants des services de la sûreté nationale et ont permis la modernisation du parc automobile à travers l'approvisionnement de 1.421 véhicules (camions, bus, voitures, motos...) et la mise en œuvre du nouveau système de l'identité visuelle sur les véhicules qui couvre actuellement 90% du parc auto, en plus de l'acquisition de deux unités mobiles utilisées comme restaurants en mesure de servir quotidiennement 6.000 repas au p de groupes mobiles, sdurant leurs déplacements pour le maintien de l'ordre public. Les deux unités comprennent 4 restaurants mobiles sur camions, 4 remorques de refroidissement, 2 camions-boulangerie, 2 remorques-douche et 2 remorques d’hygiène et d'assainissement.

Dans le cadre de cette politique de modernisation sont au service de la sécurité du citoyen, des salles de pilotage et de coordination ont été équipées d'un nouveau système informatique dédié à la gestion des demandes de secours reçues via la ligne téléphonique gratuite 19, visant à faciliter la réception, en même temps, d'un grand nombre d'appels et assurer l’efficacité des interventions de la police de secours. En plus de l'acquisition de cameras mobiles au profit de la police de la circulation et celle chargée des services d'ordre, pour permettre une traçabilité des opérations et pallier tout éventuel abus et toute irrégularité. Il s'agit aussi d'importantes subventions financières allouées à l’acquisition de nouveaux équipements au profit du laboratoire de la police scientifique de Casablanca, et de 120 chiens de police dressés en vue de les préparer pour de nouvelles spécialités sécuritaires, à savoir la détection des trafics illégaux d'argent au niveau des postes frontaliers, en plus de la détection des stupéfiants, d'explosifs et d'éléments radioactifs.

Les services de la DGSN ont également poursuivi la généralisation du système de gestion informatisée des postes frontières SGPF, qui a concerné cette année 15 postes frontaliers aériens. Leur généralisation est en cours, ainsi que celle du système relatif à la gestion informatisée des arrondissements de police GESTAR, qui couvre 9 préfectures, dans l'attente de la couvertures de 3 autres préfectures, en vue de simplifier les procédures de l'émission de certificats administratifs et l'enregistrement des plaintes des citoyens.

Dans le même sillage, il a été procédé au développement du système de la personnification automatique des empreintes, à travers des applications qui permettent aux services externes de la sûreté d’avoir accès aux données personnelles et d'effectuer les investigations nécessaires d'une manière rapide et efficace. Cette mesure est désormais mise en application au niveau de l'aéroport Mohammed V, dans l'attente de sa mise en œuvre dans d'autres postes frontaliers. La DGSN a également poursuivi la généralisation du Système de communications sans fil TETRA, afin de couvrir cette année de nouvelles villes, à savoir Marrakech et Meknès. Ce système permet de transmettre les communications et les données d'une manière cryptée. Il comprend des coordonnées de géolocalisation, en plus de la possibilité de le déconnecter du réseau en cas de besoin.

En ce qui concerne la modernisation du réseau informatique, les services de la sûreté nationale ont émis 2.185.909 cartes d'identité nationale (CIN) biométriques et s’apprêtent à lancer au cours de l’année prochaine une nouvelle génération moderne de CIN, pour renforcer les mesures de sécurité. La DGSN a également réalisé 1.197.795 fiches anthropométriques, à travers l’adoption d’une nouvelle application informatique pour le traitement des demandes de séjour des étrangers, ce qui a permis de liquider tous les dossiers en suspens et de réduire le délai de leur traitement. Ainsi, la DGSN a réalisé 53.328 cartes de séjour au profit de ressortissants étrangers établis dans le Royaume et 67.642 visas d’entrée au niveau des postes frontières nationaux, 4.309 permis de séjour exceptionnels et 840 prolongements de séjours. Concernant les projets réalisés en 2018, il a été procédé au lancement des travaux d’aménagement et d’installation d’une clôture du foncier sur lequel sera bâti le nouveau siège de la DGSN, sur une superficie de 20 hectares à Hay Riad à Rabat, et qui regroupera l’ensemble des services de la DGSN. Les travaux de neuf autres projets structurels portant sur la construction d’une brigade d’intervention à Mohammedia, de deux districts à Taounate et Mediouna, de deux commissariats à Ar-Rich et Ain Aouda, et quatre nouveaux arrondissements de la police, ont également été lancés.

Les travaux de construction de 23 projets similaires ont été achevés, notamment la construction d’un nouveau siège de la préfecture de police d’Oujda et plusieurs dépendances sécuritaires, outre l’élargissement des locaux de la préfecture de police de Marrakech, de l’Institut royal de police et l’école de cavalerie de Kénitra.

Communication

Dans le cadre de sa politique de communication, la DGSN a poursuivi la consolidation des mécanismes d’ouverture sur son environnement extérieur. 4.426 communications ont été réalisées. Elles sont réparties entre des communiqués de presse (2.463 communiqués et informations), des mises au point et démentis (288), touchant à l’action sécuritaire (1.675 couvertures médiatiques), et sur 795 demandes d'autorisation de reportage TV et couverture médiatique au profit de la presse électronique (649), la presse papier (166), et la réalisation de 65 documentaires au profit des sociétés de production audiovisuelle.

Pour valoriser la police de proximité, la DGSN a organisé la 2-ème édition des Journées portes ouvertes à Marrakech durant la période du 26 au 30 septembre dernier, qui ont vu la participation du groupe d’intervention rapide relevant de la DGST qui a exécuté des exercices de simulation de prise d’otages par un réseau terroriste. La DGSN a également monté un stand illustrant ses différents métiers et domaines. Ces journées se sont déroulées en présence de représentants de services de sécurité étrangers d’Afrique centrale )pavillon de la formation policière, et de la police espagnole (exercices de cavaleries).

Ces manifestations ont enregistré l'engouement de près de 260.000 visiteurs, résident ou touriste, qui ont pu ainsi s’informer sur les activités de la police nationale, via, leurs téléphnes ou tablettes, à traverss de spots et autres supports médias pour sensibiliser les citoyens sur cette manifestation, ainsi que pour communiquer sur les concours qui sont orgranisés par la DGSN pour leur assurer une large diffusion auprès du public et de garantir l’égalité des chances entre l’ensemble des candidats.

Parallèlement à ces activités, les services de sûreté publique, en particulier les arrondissements de police, ont tenu un total de 13.398 réunions et rencontres de concertation avec les différentes organisations de la société civile qui s’activent dans différents domaines, en vue de se concerter et de coordonner sur des questions qui intéressent les citoyens dans le domaine de la sécurité. Par ailleurs, les services de la sûreté nationale se sont employés cette année à restructurer la revue de la police en tant que support de communication, tant au niveau de la ligne éditoriale pour encadrer l’action des fonctionnaires de police qu’en ce qui concerne le format de cette revue, qui parait désormais sur support papier en attendant son édition électronique prévue début 2019.

Parallèlement aux projets mis en œuvre et aux efforts déployés, la DGSN s’attend, durant l’année 2019, à la promulgation des textes modifiant et complétant le décret relatif au statut des fonctionnaires de la DGSN après leur actualisation et leur révision de façon à garantir d’importants acquis professionnels et avantages financiers au profit de la famille de la sûreté nationale, outre la modernisation de son organigramme pour l’adapter aux défis sécuritaires et aux aspirations des citoyens, ce qui ne manquera pas d’avoir un impact positif sur l’offre sécuritaire, en termes de qualité et de rendement.

De même, les services de la sûreté nationale prévoient de renforcer le parc automobile mis à la disposition de la police de secours dans tous les commandements et de poursuivre le renouvellement des véhicules de la police équestre et cynophile, en plus de la mise à la disposition des services de la police judiciaire de véhicules neufs conformes aux missions dévolues à ces services, en plus de l’équipement de tous les districts, les unités et les brigades nouvellement créés de moyens de transport et de matériel nécessaires pour répondre aux besoins sécuritaires des citoyens. Concernant l’infrastructure, les travaux de construction du nouveau siège de la DGSN vont se poursuivre, en plus de l’inauguration du nouveau siège de la préfecture de police de Meknès début 2019 et la création de nouveaux locaux de police avec des standards répondant aux normes urbanistiques marocaines et respectant les normes de sécurité requises dans les édifices sensibles, ainsi que l’acquisition d’équipements mobiles d’hébergement avec une capacité de 3.000 éléments des forces de maintien de l’ordre en vue de garantir la disponibilité et l’efficacité dans les missions de maintien de la paix et de l’ordre publics. Il sera également procédé à l’ouverture de nouveaux centres de formation de la police à Laâyoune et à Fès, la création d’une unité de formation de la police des frontières au sein de l’Institut royal de la police à Kénitra, avec le renforcement du quota des femmes chargées du contrôle aux postes-frontières du Royaume, la mise sur pied d’unités régionales des techniciens du déminage au niveau de tous les commandements et la généralisation des unités anti-émeutes aux différents groupements mobiles de maintien de l’ordre ainsi que le renforcement de l’approche de communication à travers l’organisation de la troisième édition des Journées portes ouvertes de la sûreté nationale à Tanger et la consolidation des missions d’information sécuritaire concernant tous les aspects liés à l’action policière.

Tout en passant en revue de manière succincte le bilan annuel de ses activités, dans ses aspects liés à la sécurité du citoyen et de ses biens, la DGSN réaffirme sa détermination à poursuivre ses efforts visant à préserver l’ordre public, à renforcer le sentiment de sécurité et à améliorer la qualité des services rendus au citoyen, en plus de la promotion des conditions professionnelles et sociales de l’ensemble des membres de la famille de la sûreté nationale.

Le 25/12/2018 à 19h04