Dans un communiqué, l’ANPCR déclare refuser toute reprise du travail sans réunion préalable avec le Comité de veille économique (CVE) et le gouvernement. Laquelle réunion devra être consacrée à l'importante accumulation de dettes (Loyer, eau et électricité, impôts, etc.…), à la situation sociale critique des centaines de milliers d’employés et aux grands dysfonctionnements de l’arsenal juridique régissant les cafés et les restaurants. Ces dysfonctionnements ont condamné la profession à une précarité qui, bien antérieure à la pandémie, risque de lui survivre. L’association s’étonne, par ailleurs, que le CVE n’ait pas créé une cellule pour informer les cafetiers et les restaurateurs des décisions et des éventuelles mesures destinées à atténuer les préjudices qu'ils ont subis.
Le quotidien Al Akhbar rapporte, dans son édition du mercredi 27 mai, que l’Association a dénoncé l’attitude du gouvernement qui n’a pris, à ce jour, aucune mesure pour atténuer les répercussions sociales et psychiques de la crise sur les professionnels de ce secteur. Ainsi, ces derniers appellent le gouvernement et le CVE à créer une cellule de communication et à ouvrir un dialogue d’urgence pour trouver les moyens de sauver le secteur d’une faillite certaine.
Un membre du bureau de l’ANPCR a déploré la situation précaire dans laquelle vivent les professionnels et les employés en rappelant que, «à part les restaurants qui ont poursuivi leurs activités en recourant au service à distance et à la livraison à domicile, 90% de ces commerces ont été durement impactés par le confinement». «Le gouvernement a tourné le dos à nos multiples revendications pour soutenir ce secteur», ajoute-t-il en soulignant que les syndicats des professionnels ont des visions claires quant aux mesures à prendre pour amortir les répercussions du confinement et demandent à participer aux décisions. En effet, estiment les professionnels du secteur, toute reprise doit être préparée à travers l’élaboration d’un plan commun garantissant le redressement et la poursuite des activités de ces entreprises, ainsi que le retour des employés.