Covid-19 au Maroc: plus de 600 réfugiés vaccinés, selon le HCR

Une infirmière prépare une seringue d'un vaccin anti-Covid-19 au vaccinodrome de Bab Lamrissa, à Salé, le jeudi 25 octobre 2021. 

Une infirmière prépare une seringue d'un vaccin anti-Covid-19 au vaccinodrome de Bab Lamrissa, à Salé, le jeudi 25 octobre 2021.  . MAP

La campagne de vaccination contre le Covid-19 a été étendue aux réfugiés. Et jusqu’à présent, le Haut commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) a pu vérifier que plus de 600 personnes ont pu bénéficier de cette opération au Maroc.

Le 24/11/2021 à 10h03

En présentant le document fourni par le Haut commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) prouvant leur statut, les réfugiés peuvent facilement se faire vacciner dans n’importe quelle station de vaccination, les conditions liées au domicile n'étant plus en vigueur.

Selon le HCR Maroc, l'accès des réfugiés à la vaccination est de plus en plus facilité. Pour le moment, le nombre des personnes bénéficiaires a atteint 600. Un chiffre amené à augmenter dans les prochains jours puisqu’un effort colossal a été fourni, à ce titre, par le ministère de la Santé et de la Protection sociale, les autorités locales et cette agence onusienne.

Une population cible de plus de 6.907 personnesD'après les dernières statistiques dévoilées par le HCR, le nombre des réfugiés de plus de douze ans, population ciblée par l’opération de vaccination contre le Covid-19, s’élève à plus de 6.907. 

Soulignons que sur LinkedIn, François Reybet-Degat, le représentant du Haut commissariat des Nations unies pour les réfugiés au Maroc, avait loué et salué, suite à sa réunion, le mardi 16 novembre 2021, avec le ministre de la Santé, Khalid Aït Taleb, l’action du Maroc pour l’extension de la couverture vaccinale pour les réfugiés et son approche inclusive d’accès à la santé.

Rappelons, dans ce sens, que le ministre de la Santé avait indiqué, lors de la conférence de presse de la commission nationale scientifique de gestion du Covid-19 et de la commission nationale technique de la vaccination, tenue le 19 novembre 2021, que "toutes les personnes vivant au Maroc, qu'elles soient marocaines, étrangères ou autres, doivent profiter de la vaccination", étant donné que "chaque individu susceptible d'être impacté par le Covid-19 doit être protégé contre ce virus".

Les réfugiés inclus, dès le début de la pandémie, dans le plan marocain de veille et de riposte au Covid-19Dès le début de la crise pandémique, le Maroc a mis en place un plan de réponse national de santé, qui inclut l'ensemble des populations étrangères sur son territoire, notamment les réfugiés, conformément à l’esprit de la Stratégie nationale d'immigration et d'asile (SNIA).

En matière de prévention, ils avaient accès au numéro économique "Allo veille" qui leur fournissait toutes les réponses à leurs questionnements concernant le virus et les orientaient vers les structures de prise en charge. Ils étaient également pris en charge au sein des structures de soins.

Lignes téléphoniques, assistance financière, identification... Voici les principaux services fournis par le HCR en période de crise

En soutien et en complément des mesures prises par le gouvernement marocain, le HCR, lui aussi, s'est rapidement adapté afin de continuer à répondre aux besoins spécifiques de protection et d'assistance des réfugiés et des demandeurs d'asile qui n'ont cessé de croître, en période de pandémie. Ces populations, travaillant principalement dans le secteur informel, ont été particulièrement affectées par la crise, avec peu ou pas d'accès à des sources de revenu.

C’est ainsi qu’un standard téléphonique comprenant 6 numéros en 3 langues (arabe, français et anglais) pour la protection a rapidement été mis en place par le HCR et permis de répondre à plus de 2.800 requêtes de la part des réfugiés et demandeurs d'asile en 2020. ​​Sur les neuf premiers mois de l'année 2021, quelque 759 requêtes ont été traitées.

L'adaptation du HCR s'est faite à la fois en étroite collaboration avec ses partenaires de mise en œuvre, mais aussi avec les acteurs de la société civile au travers des Groupes de travail de protection (GTP) à Oujda, à Tanger et à Casablanca qui ont continué de se coordonner à distance tout au long de la crise pour améliorer l'identification et le référencement des personnes ayant des besoins spécifiques.

Le HCR a aussi réaménagé, de façon temporaire et à titre exceptionnel, son programme d'assistance financière pour répondre aux nombreux témoignages de grande précarité liée à la crise. Chaque réfugié enregistré par le HCR, ainsi que des demandeurs d'asile extrêmement vulnérables, ont bénéficié d'une assistance financière d’avril à décembre 2020. Ainsi, plus de 4.500 familles ont bénéficié d'une assistance financière chaque mois.

Sur les neuf premiers mois de 2021, plus de 1.085 personnes ont bénéficié d'une aide financière pour les plus vulnérables.

A titre de rappel, le nombre de réfugiés, qui ont fui leur pays car ils risquaient d’y être victimes de graves atteintes à leurs droits humains et de persécutions (du fait de leur race, religion, nationalité, appartenance, entre autres), enregistré par le Haut commissariat aux réfugiés (HCR) se chiffre désormais à 9.047.

Les Syriens sont en tête avec 5.004 personnes, soit un pourcentage de plus de 55,31%. Le Yémen arrive en deuxième position avec 1.095 personnes (12,10%), suivi de la République centrafricaine (907, soit 10%) et de la Côte d’Ivoire (384, soit 4,24%).

La ville de Rabat abrite le plus de réfugiés au Maroc avec 1.346 personnes (14,8%), suivie de Casablanca avec 938 personnes (10,3%), d’Oujda (841 personnes, soit 9,2%) et de Nador (675 personnes, soit 7,4%).

Par Hajar Kharroubi
Le 24/11/2021 à 10h03