Au lycée Abdelkrim El Khattabi, à Casablanca, les membres de l'administration de l'établissement travaillent à une mise en œuvre efficace du protocole sanitaire, tel qu'il a été précisé dans une note du ministère de l’Education nationale, diffusée avant la fin des vacances scolaires, dans le but de protéger aussi bien les élèves que le corps professoral d'une contamination.
Confrontés à une nouvelle vague épidémiologique liée au variant Omicron, en effet, les directions de plusieurs établissements scolaires se mobilisent afin de renforcer leur dispositif de lutte anti-Covid-19 et mettent en œuvre les mesures de protection qu'il faut adopter.
Dans l'enceinte de ce lycée casablancais, la première mesure à avoir été instaurée est l'isolation, dans une salle médicale spécialement équipée, de tous les cas qui pourrait éventuellement présenter les symptômes du Covid, en attendant que ceux-ci effectuent un test PCR.
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De plus, et afin d’éviter un encombrement dans les salles de classes, une seconde mesure a été instaurée: un mode d’enseignement en alternance a été adopté, limitant la capacité de chaque classe à un maximum de 15 élèves, ce qui diminue donc le risque de propagation du virus parmi les élèves et les enseignants.
Quand les cours sont dispensés en classe, chaque élève doit porter un masque tout au long de la séance, de même que dans l'ensemble de l’établissement, et doit, de plus, veiller à laver régulièrement ses mains et respecter une distanciation sociale au cours des moments de pauses (entre les cours, et à la récréation).
«Seuls deux cas ont été enregistrés parmi les élèves. Aujourd’hui, nous travaillons à l’application efficace du protocole sanitaire émis par le ministère de l’Education nationale en concertation avec le ministère de la Santé. Il consiste à soumettre les élèves qui manifestent des symptômes de contamination à des analyses de laboratoire, et de faire un suivi de près des cas contacts. Cela nous permet de prendre les mesures appropriées, en fonction de l’évolution de la situation épidémiologique dans l’établissement», explique, interrogé par Le360, Boujemaâ Boukrim, le directeur du lycée Abdelkrim El Khattabi.
Selon ce directeur d'établissement, «assurer un enseignement de qualité pendant cette période de pandémie et garantir la sécurité des élèves et des professeurs sont de réels défis que nous parvenons à relever jusqu’aujourd’hui».
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Le protocole du ministère de l’Education nationale précise que les cours sont suspendus sur un laps de temps de sept jours, si trois cas sont déclarés au sein d’une même classe.
Lorsque dix cas sont détectés dans des classes différentes, c'est toute l’école qui ferme pendant une semaine également, sur décision des autorités sanitaires compétentes.
Au cours de la semaine du 10 au 15 janvier, 130 établissements publics et privés ont fermé leurs portes, après la détection de 4.870 cas de contamination, 187 classes ont été suspendues et 24 établissements relevant des missions étrangères ont basculé vers un enseignement à distance.
C’est dans la région de Rabat-Salé que le plus grand nombre d’écoles touchées a été recensé, avec 59 fermetures et 1.000 cas de contamination, suivi de Casablanca-Settat, avec 35 fermetures et 1.641 contaminations, et, enfin Marrakech-Safi, avec 25 écoles fermées, les cours de 17 classes suspendues et 761 cas de contamination.