Covid-19 au Maroc: 68 nouvelles contaminations en 24 heures, aucun décès et 368 cas actifs

Une infirmière prépare une dose de vaccin anti-coronavirus, dans un centre de vaccination à Marrakech, le 31 décembre 2021.

Une infirmière prépare une dose de vaccin anti-coronavirus, dans un centre de vaccination à Marrakech, le 31 décembre 2021. . MAP

Aucun décès, 68 nouveaux cas de contamination et 66 guérisons ont été confirmés dans le Royaume, les 04 et 05 janvier 2023. Les cas encore actifs s'élèvent à 368, alors que plus de 6,8 millions de personnes ont reçu la troisième dose. Le suivi de la pandémie, en chiffres.

Le 05/01/2023 à 14h26

Nouveaux cas de contamination, rémissions, nombre de dépistages effectués, vaccinations, etc. Pour en savoir plus sur l'évolution du coronavirus au Maroc, cliquez sur ce lien: https://covid.le360.ma.

© Copyright : DR

Au Maghreb, l'Algérie ne communique pas le nombre de tests de dépistage, ce qui laisse penser que le nombre de contaminations est bien supérieur aux chiffres officiels. Le dernier bilan arrêté fait état de 6 cas de contamination, alors qu’aucun décès n’a été déploré. Le pays totalise 271.236 cas de contamination, dont 6.881 décès et 182.654 guérisons.

En Tunisie, 13 nouveaux cas de contamination et 1 décès ont été enregistrés, selon le dernier bilan disponible. Le pays totalise 1.147.645 cas de contamination, dont 29.285 décès et 1.134.465 guérisons depuis mars 2020.

En Mauritanie, aucun cas n’a été enregistré, selon le dernier bilan disponible. Le pays comptabilise 63.425 cas de contamination au Covid-19, dont 997 décès.

La Chine a appelé jeudi l'Organisation mondiale de la santé à adopter une position «impartiale» sur le Covid-19, après des critiques de l'OMS sur le bilan de l'épidémie fourni par Pékin.

Le pays a levé sans préavis début décembre l'essentiel de ses mesures strictes contre le Covid-19, qui avaient permis à sa population d'être largement protégée du virus depuis 2020.

Les hôpitaux chinois sont désormais submergés par une déferlante de malades pour la plupart âgés, les crématoriums sont saturés, tandis que nombre de pharmacies manquent de médicaments contre la fièvre.

Les autorités ne rapportent pourtant que très peu de décès liés au Covid-19, après un changement de méthodologie controversé pour la comptabilisation des victimes. Désormais, seules les personnes décédées directement d'une insuffisance respiratoire liée au Covid-19 sont incluses dans les statistiques.

Ce changement de méthodologie signifie qu'un grand nombre de décès ne seront désormais plus répertoriés comme étant dus au Covid. Un ajustement qui ne reflète pas la situation pour bon nombre d'experts et pour l'Organisation mondiale de la santé.

«Nous pensons que cette définition est trop étroite», a estimé mercredi le Dr Michael Ryan, chargé de la gestion des situations d'urgence sanitaire à l'OMS.

«Les chiffres actuels publiés par la Chine sous-représentent l'impact réel de la maladie en termes d'admissions hospitalières, d'admissions dans les soins intensifs et surtout en termes de décès», a insisté le Dr Ryan.

«Nous espérons que l'OMS maintiendra une position basée sur la science, objective et impartiale et jouera un rôle actif dans la réponse mondiale aux défis de l'épidémie», a rétorqué jeudi à Pékin une porte-parole de la diplomatie chinoise, Mao Ning. Depuis le début de la pandémie, la Chine s'oppose à tout ce qu'elle perçoit comme une politisation de la crise sanitaire.

«Inacceptables»

«Depuis l'apparition de l'épidémie, la Chine partage des informations et des données fiables avec la communauté internationale, de façon ouverte et transparente», a insisté la porte-parole.

La Chine, qui compte 1,4 milliard d'habitants, n'a enregistré que 23 décès dus au Covid depuis décembre, malgré une vague de contaminations sans précédent depuis trois ans dans le pays.

«Nous continuons à demander à la Chine des données plus rapides, régulières et fiables sur les hospitalisations et les décès, ainsi qu'un séquençage du virus plus complet et en temps réel», a affirmé mercredi le directeur général de l'OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus.

En dépit du rebond épidémique en Chine, les autorités vont cesser dimanche les quarantaines obligatoires à l'arrivée en Chine et de nouveau autoriser les Chinois à voyager à l'étranger, après trois ans de frustrations.

La frontière entre Hong Kong et la Chine continentale, pratiquement fermée pendant près de trois ans, rouvre aux voyageurs à partir de dimanche.

Par précaution, les Etats-Unis et une dizaine d'autres pays dont l'Italie, le Japon et Israël ont annoncé qu'ils exigeraient des tests négatifs des passagers en provenance de Chine.

L'OMS a réitéré son soutien à ces mesures de dépistage. Depuis ce jeudi, les Etats-Unis requièrent à l'entrée du territoire un test Covid négatif, réalisé obligatoirement 48 heures avant le départ de Chine.

La France, l'Italie et l'Espagne ont pris une mesure identique. L'Union européenne a pour sa part «vivement encouragé» cette semaine ses Etats membres à imposer un dépistage réalisé en Chine avant le vol, et «encouragé» les Vingt-Sept à compléter le test négatif par des «tests aléatoires» à l'arrivée sur le sol européen.

Pékin avait condamné mardi l'imposition de tests Covid par certains pays, les jugeant «inacceptables» et menaçant de «contre-mesures».

La pandémie a fait officiellement au moins 6.704.329 morts dans le monde depuis fin décembre 2019, selon un bilan établi. Les Etats-Unis sont le pays ayant enregistré le plus de décès (1.120.040), devant le Brésil (694.442), l'Inde (530.707) et la Russie (393.945).

L'Organisation mondiale de la santé (OMS) estime, en prenant en compte la surmortalité directement et indirectement liée au Covid-19, que le bilan de la pandémie pourrait être deux à trois fois plus élevé que celui qui est officiellement établi.

Par Majda Benthami
Le 05/01/2023 à 14h26