Casablanca: Des cliniques épinglées pour fraude et falsification

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Revue de presseKiosque.360. Le scandale de fraude et de falsification de dossiers de maladie par des cliniques refait surface. Des responsables de la CNOPS sont impliqués. Le dossier sera épluché par les éléments de la BNPJ.

Le 07/04/2015 à 04h39

Des cliniques à Casablanca ont été surprises par une visite inopinée d’une commission de la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS) et des représentants du ministère de la Santé suite à des rapports faisant état de détournements et d'irrégularités qualifiées de "dangereuses", rapporte le quotidien Al Massae dans sa livraison de ce mardi 7 avril. Selon la publication, ces rapports ont révélé au grand jour l'existence de factures fictives fournies à la CNSS sur des prétendues opérations chirurgicales coûteuses ainsi que la falsification des identités de patients et des ordonnances médicales en vue de bénéficier de médicaments onéreux pour les revendre ensuite.

Le journal arabophone ajoute que la CNSS a pris des mesures sans précédent en interdisant à des cliniques bien connues à Casablanca de traiter directement avec les malades affiliées à la Caisse et en procédant à la fermeture d'autres cliniques ne respectant pas les conditions en vigueur. Un rapport établi par la CNSS a révélé que les cliniques relevant de la Caisse sont au bord de la faillite. En cause, l'accumulation de dettes qui s'élèvent à 200 millions de dirhams, souligne Al Massae.

Pour rappel, le directeur général de la CNSS avait été auditionné par la Brigade nationale de la police judiciaire (BNPJ) suite à une plainte déposée auprès du procureur général du roi. Selon cette plainte, les responsables de la Caisse ont adressé plus de 80.000 correspondances pour s'assurer de l'exactitude des dossiers de maladie reçus. Seuls 30 cas de fraudes ont été dévoilés.

Al Massae croit savoir que la BNPJ envisage d'enquêter sur ce dossier dans lequel plusieurs responsables à la CNOPS sont impliqués. Les mis en cause sont accusés, avec la complicité de cliniques, de traiter des dossiers de malades fictifs pour des millions de DHS ou de fournir les dossiers de patients qui ont été déjà remboursés pour bénéficier, de nouveau, des frais de leur hospitalisation. Affaire à suivre.

Par Hicham Alaoui
Le 07/04/2015 à 04h39