Casablanca: arrestation d'un homme d'affaires en relation avec l'interception de 6,3 tonnes de drogue à Guerguerate

La drogue était dissimulée dans une cargaison de papier cartonné.

La drogue était dissimulée dans une cargaison de papier cartonné. . DR

Revue de presseKiosque360. Le convoyeur d’une importante cargaison de chira, récemment interceptée au passage frontalier d’El Guerguerate dans le sud du pays, a été arrêté à Kénitra. Il s’agirait d’un homme d’affaires que la gendarmerie royale a identifié comme le cerveau de ce trafic.

Le 22/05/2020 à 00h09

Une unité spéciale chargée des investigations judiciaires et relevant de l’état-major général de la gendarmerie royale à Rabat a arrêté, mardi dernier, un homme d’affaires soupçonné d’être derrière une tentative d’exportation d’une importante quantité de drogue.

Selon le quotidien Al Massae du 22 mai, il serait le convoyeur de plusieurs tonnes de chira, récemment découvertes dans la cache d’un camion qui s’apprêtait à quitter le territoire marocain à partir du passage frontalier avec la Mauritanie, sis à El Guerguerate.

Ce sont les interrogatoires poussés du chauffeur du camion transportant la cargaison de drogue, actuellement en garde à vue provisoire, qui ont permis à la gendarmerie royale d’identifier cet homme d’affaires comme étant le principal responsable dans ce dossier. 

Il a été arrêté à Kénitra où il dirige une société spécialisée dans la production de papier et carton, sise dans la zone industrielle de Bir Rami. Mais la fouille méticuleuse sur les lieux n’a pas permis de déceler la présence de matières en lien avec le trafic de drogue. Cet homme d’affaires a formellement nié tout lien avec cette affaire, malgré l'accusation du chauffeur du camion qui transportait la drogue, qui a déclaré que les 6,3 tonnes de chira saisies à El Guerguerate ont été emballées et embarquées dans les locaux de la société de papier et carton sise à Kénitra.

Mais, en plus de la richesse démesurée de cet industriel pas vraiment proportionnelle à son activité, un autre indice a fortement attiré les soupçons des enquêteurs de la gendarmerie royale. Celui du nombre exorbitant de caméras qui quadrillent la société, mais ne sont que sporadiquement fonctionnelles. De même, une ferme appartenant à l’homme d’affaires arrêté a été passée au peigne fin. Sans résultats probants. Selon Al Massae, il faudra attendre l’arrestation des autres membres de la filière impliqués dans cette affaire pour y voir plus clair.

Par Mohamed Deychillaoui
Le 22/05/2020 à 00h09