Aux portes de Marrakech, Tamansourt croule sous les ordures

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Revue de presseKiosque360. Face au déploiement d’équipements et de moyens qui semblent en deçà du besoin réel de la ville, Tamasourt croule sous les ordures.

Le 07/10/2021 à 20h24

Décidément, rien ne va plus pour les habitants de Tamansourt, la ville nouvelle créée il y a 16 ans aux portes de Marrakech et qui a jusque-là peiné à connaître le développement qui lui était promis. En plus de la lenteur de la concrétisation de différents chantiers prévus au début de son aménagement, la ville nouvelle doit aujourd’hui faire face à une autre problématique qui pourrait menacer la santé de ses habitants : l’accumulation des ordures.

Dans son édition du vendredi 8 octobre, Al Massae s'intéresse au problème de la gestion des déchets ménagers à Tamansourt. Selon la publication, la ville satellite de Marrakech a connu ces derniers mois une dégradation de la qualité du service délégué de la gestion des déchets. Le délégataire ne respecterait plus les engagements pris dans le cadre de son contrat, qui prévoit la mobilisation d’une soixantaine d’agents de propreté, une douzaine de grands équipements de traitement des ordures, en plus des équipements de nettoyage et des véhicules de ramassage.

Le journal écrit ainsi que le nombre d’agents de propreté s’est nettement réduit ces derniers mois, au même titre que celui des chauffeurs des camions de ramassage. Ceci a eu pour conséquence directe une importante dégradation de la qualité du service rendu par le délégataire.

Le sujet interpelle aujourd’hui la branche Menara-Marrakech de l’Association marocaine des droits de l’homme, qui a relevé, comme le rapporte le quotidien arabophone, l’absence d’un nombre suffisant de bennes à ordures dans les quartiers de Tamansourt, et particulièrement dans les zones qui connaissent une certaine densité des habitants.

Face à ce manque, plusieurs espaces à l’intérieur de la ville nouvelle ont été transformés en décharges à ciel ouvert, avec l'impact environnemental et sanitaire qu'on imagine, et la transformation de certains quartiers en refuges pour chiens errants. Cette absence de bennes à ordures, ajoute Al Massae, impacte les habitants, mais aussi les employés de la société délégataire, puisque ses agents sont appelés à redoubler d’efforts pour réduire l’ampleur de cette crise sanitaire et combler autant que faire se peut le déficit en équipements.

Face à l’ampleur de la problématique, l’association appelle à une réaction urgente des autorités locales afin de contraindre la société délégataire à respecter ses engagements, particulièrement en assurant le déploiement d’un nombre suffisant de bennes à ordures, leur nettoyage régulier ainsi qu’en offrant des conditions de travail dignes aux agents de propreté qu’elle emploie.

Par Fayza Senhaji
Le 07/10/2021 à 20h24