Pour la plupart des villageois de conditions modestes, ces familles attendaient sous un soleil de plomb la récupération des cadavres. Ces familles de victimes étaient composées de mères, de pères ou de frères et sœurs. Le nombre exact de personnes décédées admis à la morgue est encore incertain, néanmoins Le360 a appris de source autorisée que le bilan s’établissait hier lundi à 9 morts et 61 victimes malades dont une partie a été évacuée à l’hôpital provincial El Idrissi, et une autre partie à l’hôpital Moulay Youssef de Rabat pour y recevoir des soins.
Interrogé par Le360, Hicham, un habitant de Souk El Had, non loin de Sidi Allal Tazi, a mis en cause dans cette affaire tragique un type d’alcool qu’il a appelé «Spiritus» tiré, selon lui, de la betterave. «Les jeunes mélangent l’alcool et la betterave que produit une usine limitrophe avec de la limonade avant de consommer la liqueur obtenue, et le prix de la bouteille ne dépasse pas 20 dirhams», affirme Hicham dont les propos ont été confirmés par d’autres personnes endeuillées.
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Ces dernières accusent des intermédiaires qui s’adonneraient à la vente «illégale et clandestine de ce poison». Elles ont réclamé des châtiments sévères envers ces «marchands de la mort». Au moment du reportage, des ambulances aux sirènes hurlantes transportant les dépouilles quittaient à tour de rôle la morgue à destination de Sidi Allal Tazi en vue de l’enterrement des morts.