Le président du WAC Saïd Naciri et le président de la région de l’Oriental Abdenbi Bioui, qui sont poursuivis pour de lourds chefs d’inculpation, ont été placés en détention provisoire sur ordre du juge d’instruction dans les premières heures de la matinée du vendredi 22 décembre.
Il s’agit, selon la requête du parquet adressée au juge d’instruction, des crimes de falsification de documents officiels, de corruption, de facilitation de la sortie d’individus du territoire national dans le cadre d’une bande criminelle, ainsi que la participation dans la possession de drogue, son transport et son exportation. L’affaire a commencé quand la Brigade nationale de la police judiciaire (BNPJ) a été chargée d’enquêter sur ce dossier sous la supervision du parquet qui lui a accordé le temps nécessaire pour accomplir sa mission.
Les investigations ont duré plusieurs mois et ont été marquées par le contrôle minutieux des documents et des dossiers, ainsi que l’audition de nombreux suspects et témoins pour arriver à des conclusions fiables et étayées par des preuves irréfutables.
Cette enquête confirme, encore une fois, que personne n’est au-dessus de la loi quelles que soient les couleurs politiques des accusés ou la nature de leurs fonctions.
C’est ainsi, rapporte Al Ahdath Al Maghribia, que 25 accusés dans l’affaire en cours ont été présentés devant la justice parmi lesquels on trouve Saïd Naciri, Abdenbi Bioui et son frère Abderrahim, le président de la commune Safaa, ainsi que plusieurs fonctionnaires, agents de police, gendarmes et hommes d’affaires.
Le juge d’instruction a ordonné la mise en détention préventive de 20 accusés tandis qu’un seul suspect est poursuivi en état de liberté provisoire, sachant que le procureur général du roi a renvoyé à la BNPJ les dossiers de quatre prévenus pour complément d’enquête.
Rappelons que le PAM a suspendu l’adhésion du président de la région de l’Oriental Abdenbi Brioui dès le début de l’enquête judiciaire.