Lors d’un panel consacré à l’Initiative royale pour l’Atlantique, organisé le jeudi 12 décembre, première journée de la 13ème édition des Atlantic Dialogues, Youssef Amrani, ambassadeur du Maroc aux États-Unis, a vanté les nombreux avantages de ce projet pour les pays du Sahel.
D’après lui, cette initiative «incarne une vision ambitieuse et inédite» et «propose non seulement un modèle innovant de coopération régionale, mais également une approche géopolitique audacieuse, fondée sur des dynamiques fortes et structurelles de connectivité, d’interdépendance et, surtout, de développement durable». «Conçue par l’Afrique et pour l’Afrique, cette initiative repose sur des partenariats transfrontaliers apportant des solutions concrètes, tout en transformant les défis en opportunités», a-t-il ajouté.
Selon le diplomate marocain, l’Initiative royale ambitionne d’abord de favoriser «la transition des projets isolés vers des réseaux interconnectés, renforçant ainsi une intégration régionale cohérente et durable». Cela se matérialisera par la création de connexions par le biais de réseaux de transport, de chaînes de valeur agricoles et de corridors commerciaux qui permettront d’intégrer les États du Sahel dans les systèmes commerciaux mondiaux et libérer leur potentiel économique.
«Remplacer les approches fragmentées»
Cela permettra de «faire évoluer les relations de dépendance externe vers une autonomie pilotée par les pays du Sud, en bâtissant des capacités locales solides et ce grâce à l’appropriation politique élargie qu’elle mobilise dans la région». De quoi promouvoir «la durabilité en remplaçant les approches fragmentées et les courtes vues politiques par des stratégies porteuses d’un impact positif pour plusieurs générations futures».
Interrogé sur sa complémentarité avec les autres projets axés sur l’espace atlantique existants, Youssef Amrani a souligné que l’Initiative royale pour l’Atlantique «redéfinit les relations Nord-Sud en les rapprochant davantage des logiques d’égalité, de responsabilité partagée et de respect mutuel qui doivent prévaloir à tout partenariat qui se veut sincère et pertinent». Et, à ce titre, elle ne se substitue pas, mais enrichit plutôt «les mécanismes existants avec des solutions adaptées aux réalités et aspirations des pays du Sud».
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Parmi les projets phares qui s’intègrent dans l’initiative royale, l’ambassadeur du Maroc aux États-Unis cite le projet de Gazoduc Africain Atlantique et le futur port de Dakhla Atlantique, «un projet structurant qui transforme les routes maritimes en véritables moteurs de développement économique pour la région».
En résumé, le diplomate a affirmé que l’Initiative royale pour l’Atlantique «intègre développement économique et sécuritaire pour promouvoir une stabilité durable et inclusive». Mieux, conclut-il, c’est «l’essence, le cœur et la raison d’un chemin éprouvé vers une transformation régionale tangible, portée par une coopération pragmatique et durable, au service d’une prospérité partagée».