Washington envisage de désigner un ambassadeur chargé des accords d’Abraham

Le porte-parole du département d'État américain, Ned Price.. MANDEL NGAN / AFP

Les États-Unis examinent toutes les options pour «être plus efficaces» dans l’avancement de la normalisation des relations entre Israël et les pays arabes et musulmans, y compris à travers la nomination d’un envoyé spécial au rang d’ambassadeur chargé de ce dossier, a indiqué jeudi le département d’État américain.

Le 03/03/2023 à 17h05

«Cela fait l’objet d’une attention de haut niveau ici (au département d’État) et à la Maison Blanche», a indiqué le porte-parole de la diplomatie américaine, Ned Price, en réponse à une question sur le projet de loi soumis au Congrès pour créer un poste d’ambassadeur, envoyé spécial chargé de faire avancer les accords d’Abraham.

Et d’ajouter: «Nous allons continuer à faire ce que nous pouvons en tant que partenaire d’Israël et de ces pays à majorité arabe et musulmane. Nous allons examiner de près toutes les propositions et si quelque chose nous permet d’être plus efficaces dans ce projet, nous n’hésiterons pas à la mettre en œuvre».

«Sur la législation à laquelle vous vous référez, il s’agit d’un projet de construction de ponts entre les Israéliens, les voisins à majorité arabe et musulmane à la fois proches et lointains», a-t-il dit, rappelant la célébration l’an dernier du premier anniversaire «notable» des accords d’Abraham et des accords de normalisation».

Dans les interactions avec les pays à majorité arabe et musulmane du monde entier, «nous évoquons constamment la possibilité d’améliorer les relations avec Israël et, dans certains cas, encourageons certains pays à continuer sur la voie de la normalisation», a indiqué Ned Price.

Succès diplomatique

Le 15 septembre 2020, les Émirats arabes unis et le Bahreïn devenaient les premiers pays du Golfe à signer les Accords d’Abraham, sous l’égide du président américain de l’époque, Donald Trump. Le Maroc et le Soudan avaient ensuite fait de même.

Après son arrivée au pouvoir, le président Joe Biden, son gouvernement et son secrétaire d’État, Antony Blinken, ont dit approuver ces accords considérés comme un des principaux succès diplomatiques de leurs prédécesseurs républicains.

Le 22 décembre 2020, le Maroc et Israël avaient convenu de reprendre leurs relations diplomatiques. Une déclaration tripartite entre le Maroc, les États-Unis et Israël avait été signée à cette occasion, à Rabat.

Rappelons que le deuxième Forum du Néguev, qui réunit les ministres des Affaires étrangères des pays signataires des Accords d’Abraham, devrait se tenir dans le courant du mois de mars 2023. L’annonce a été faite début janvier dernier par le ministre israélien des Affaires étrangères, Eli Cohen.


Par Ayoub Khattabi
Le 03/03/2023 à 17h05