Urgent. Consulat ivoirien à Laâyoune: Alger rappelle son ambassadeur à Abidjan

Tebboune à la 33è session ordinaire de l'assemblée des chefs d'État et de gouvernement de l'Union africaine, à Addis-Abeba. 

Tebboune à la 33è session ordinaire de l'assemblée des chefs d'État et de gouvernement de l'Union africaine, à Addis-Abeba.  . DR

Dans un nouvel acte d’escalade à l’encontre du Maroc, Alger a décidé de rappeler son ambassadeur en Côte d’Ivoire pour «consultations», trois jours après l’ouverture d’une représentation consulaire ivoirienne au chef-lieu du Sahara marocain, Laâyoune.

Le 20/02/2020 à 21h27

Nouveau rebondissement dans l’escalade anti-marocaine orchestrée par le régime algérien. «L’Algérie a décidé de rappeler son ambassadeur en Côte d’Ivoire pour consultations», indique jeudi un communiqué du ministère algérien des Affaires étrangères. Motif invoqué pour ce rappel en "consultations" de l’ambassadeur algérien à Abidjan: «les déclarations du ministre ivoirien des Affaires étrangères, lors de l’ouverture d’un prétendu consulat de son pays à la ville de Laâyoune occupée du Sahara occidental», "explique" le communiqué du MAE algérien.

Lors de l’ouverture du consulat de son pays à Laâyoune, mardi 18 février courant, le ministre ivoirien de l'Intégration africaine et des Ivoiriens de l'Extérieur, Ally Coulibaly, avait déclaré que la décision de son pays «va dans le sens de l’histoire» et «s’inscrit dans la continuité de la position constante de la Côte d’Ivoire sur la marocanité du Sahara».

Vous avez bien lu: la décision ivoirienne d’ouvrir un consulat général à Laâyoune «s’inscrit dans la continuité de la position constante de la Côte d’Ivoire sur la marocanité du Sahara».

De quel droit et du haut de quelle «logique» Alger, qui se gargarise à tout bout de champ du prétendu «respect de la souveraineté des États» et du principe supposé de «non-ingérence», s’autorise-t-elle à fourrer son «NIF» dans une décision ivoirienne souveraine, qui plus est découlant de son intime conviction de la marocanité du Sahara»?

«L’ouverture du prétendu consulat ivoirien intervient au mépris des principes et des objectifs consacrés par l'acte constitutif de l'Union africaine, notamment l'impératif d'unité et de solidarité entre les peuples d'Afrique et la défense de l'intégrité territoriale et l'indépendance des pays membres de l’Union», allègue le département algérien des Affaires étrangères, visiblement très désarçonné par le rush diplomatique africain vers les provinces sahariennes marocaines, entamé à la mi-décembre 2019 par le gouvernement des Iles Comores, et qui s'est poursuivi avec la Gambie, le Gabon, la Centrafrique, Sao Tomé-et-Principé et, prochainement, avec le Burkina Faso... 

Avec cette démarche cavalière, il apparaît à l'évidence qu'Alger est, sinon la seule et "inique", du moins la principale partie prenante au conflit invent de toutes pièces autour du Sahara marocain. C'est en effet la seule capitale au monde à "protester" contre l'ouverture de représentations consulaires dans les provinces sahariennes marocaines, Laâyoune et Dakhla comprise. 

Ni l'ONU, ni le Conseil de sécurité, ni aucune organisation régionale ou continentale, en Europe ou en Afrique, en Asie ou en Amérique Latine, n'ont trouvé à redire sur cette nouvelle dynamique diplomatique au Sahara marocain. 

Le régime algérien a pourtant mieux à faire que de perdre son temps à aller dans le sens contraire de l'histoire.. et de l'avenir. Désavoué par son propre peuple, dont les manifestations anti-régime bouclent ce vendredi leur première année, ce régime en rupture de ban tente de faire diversion en réinventant le disque pourtant usé de "l'ennemi Maroc"! 

Ridicule! 

Par M'Hamed Hamrouch
Le 20/02/2020 à 21h27