Une allégation de harcèlement sexuel plane sur deux partis de la coalition gouvernementale

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Revue de presseKiosque360. Le Rassemblement national des indépendants (RNI) et l’Union constitutionnelle, deux alliés dans le gouvernement El Othmani, sont au cœur d’un scandale sexuel présumé. Les détails.

Le 26/12/2019 à 20h03

Ihsane Hassani, coordinatrice régionale du Rassemblement national des indépendants (RNI) à Taourirt, vient de lâcher une bombe. Elle accuse un parlementaire de l’Union constitutionnelle de harcèlement sexuel, nous apprend le quotidien arabophone Assabah dans sa livraison de ce vendredi 27 décembre.

Dans une vidéo publiée sur les réseaux sociaux, la concernée explique comment elle s’est vue interdire l’accès au siège de son parti, où elle travaille depuis plus de 4 ans, par ledit parlementaire pour ne pas avoir cédé à ses avances sexuelles, rapporte le média casablancais.

Hassani ajoute que le parlementaire de l’Union constitutionnelle l’a menacée de perdre son travail si elle refusait d’avoir des relations sexuelles avec lui. «Je suis une femme libre. Je ne m’abaisserai devant aucune personne souhaitant me faire du chantage sexuel», a déclaré la coordinatrice régionale du parti de la colombe. 

Le RNI n’a pas tardé à réagir en publiant un communiqué officiel, dans lequel il annonce avoir soumis le dossier au conseil disciplinaire régional du parti à Taourirt, présidé par l’ancien ministre de la Justice et membre de son bureau politique, Mohamed Aujjar.

Ce dernier a promis que «l’enquête sera menée jusqu’au bout, quitte à saisir les instances judiciaires compétentes», ajoutant que «le Rassemblement national des indépendants est un parti d’institutions ouvert à toutes et à tous et que sa gestion est régie par des textes et des lois», refusant «tout atteinte à sa réputation».

Par Khalil Ibrahimi
Le 26/12/2019 à 20h03