Terrorisme: la cellule démantelée le 18 février préparait des bombes sales

Les bocaux contenant des mixtures empoisonnées aux neurotoxines exposés par le BCIJ, le 19 février.

Les bocaux contenant des mixtures empoisonnées aux neurotoxines exposés par le BCIJ, le 19 février. . Le360 : Adil Gadrouz

La cellule terroriste démantelée le 18 février par le BCIJ avait concocté des bombes sales. En plus des attentats kamikazes, les dix membres voulaient recourir aux attaques bactériologiques.

Le 25/02/2016 à 15h18

Quand le BCIJ (Bureau central des investigations judiciaires) exposait, le 19 février, l’arsenal de guerre saisi chez les dix membres de la cellule démantelée la veille, tous les observateurs s’interrogeaient sur la présence de trois bocaux contenant une étrange mixture.

Aujourd’hui, grâce aux expertises biologiques menées par les services du laboratoire de recherche et d’analyses médicales de la Gendarmerie royale, on a le fin mot de l’histoire.

Selon les sources de Le360, les trois bocaux contenaient des morceaux de citron, des centaines de clous et des rats de laboratoire (morts). Les analyses ont montré que les souris sont mortes pour avoir été inoculées d’une substance neurotoxique hautement mortelle.

Cette neurotoxine, indiquent nos sources, peut provoquer la mort même si elle est administrée à un être humain à très faibles doses (microgrammes) puisqu’elle attaque le système nerveux et occasionne la paralysie dans un délai très court.

Selon les explications qui nous ont été fournies, cette neurotoxine peut être mélangée à un liquide ou de la nourriture dans le but de tuer. Elle peut également simplement servir à enduire, en très petites quantités, des objets piquants ou tranchants. Le résultat est le même : provoquer la paralysie en touchant les muscles respiratoires et entraîner ainsi la mort.

Quant aux clous, les experts en la matière savent qu’ils entrent dans la fabrication de bombes pour faire le plus de dégâts possibles au moment de la déflagration.

L’enquête qui se poursuit toujours démontrera l’usage exact que les dix terroristes comptaient faire du contenu des trois bocaux.

Mais une chose est sûre: le Maroc a échappé au pire grâce à la vigilance de ses services de sécurité et de renseignement.

Par Mohammed Boudarham
Le 25/02/2016 à 15h18