Le président socialiste de la Commission de la justice, de la législation et des droits de l’Homme à la première Chambre a appelé tous les ministres ayant échoué dans leur dans la gestion de leurs départements à présenter leur démission.
Said Baaziz, le dirigeant socialiste, a laissé entendre que l’actuel gouvernement manquait de compétences. Plus encore, cité par le quotidien Assabah dans son édition du lundi 19 août, le député de l’USFP affirme que «le gouvernement est un élément de la crise globale que vit notre pays».
Évoquant particulièrement le projet de loi relatif à la procédure civile, qui vient d’être adopté, le député socialiste a estimé que l’opposition était en droit de soumettre ce texte à la Cour constitutionnelle, alors que cette attribution est limitée à la majorité et au président de la Chambre des représentants.
Quant aux départements dont le parlementaire juge que les titulaires ont failli dans leur mission, il s’agit principalement des Sports et de l’Education nationale, réunis dans le même ministère. Le député réitère une revendication de son parti, qui avait appelé à ce que le département des Sports soit rattaché à celui de la Jeunesse, au lieu de voir aujourd’hui, estime-t-il, tout l’effort du ministre focalisé sur l’Education nationale et l’enseignement préscolaire au détriment du sport.
Revenant sur l’opposition socialiste, le député estime que, dans son action, elle ne vise nullement à entraver le cours normal du débat des textes de lois au Parlement. Loin de là. Elle se fixe pour objectif l’amélioration du contenu de ces projets de lois. La preuve, avance-t-il, lors de l’examen du projet de loi relatif au Code de la procédure civile, le groupe socialiste a présenté pas moins de 593 amendements, ce qui représente 51% de l’ensemble des amendements présentés par les députés.
Le volume des amendements présentés par son groupe est, selon le député socialiste, signe du sérieux de ses membres et de leur implication dans leur mission de parlementaires. Il n’en reste pas moins, souligne le député, que le texte ainsi adopté recèle plusieurs dispositions qui sont contraires à la Constitution. En tout cas «des dispositions qui nécessitent une relecture et une réévaluation sous la loupe de la Constitution», relève-t-il.
Le texte ainsi adopté par le Parlement, estime le parlementaire, sera soumis à la Cour constitutionnelle par le président de la première Chambre. Une Initiative à laquelle le groupe socialiste n’a cessé d’appeler depuis le début de l’examen de ce texte, note-t-il. Le député et dirigeant de l’USFP n’a pas manqué de relever, à ce niveau, que le fait que le président de la Chambre saisit la Cour constitutionnelle sur ce texte est «un aveu de l’échec du gouvernement».