Le nouveau ministre de la Santé et de la protection sociale a décidé de ne pas donner son feu vert à l’exécution de plusieurs marchés publics lancés par son prédécesseur.
D’après Al Akhbar de ce jeudi 21 novembre, qui cite des sources bien informées, le ministre a pris la décision de suspendre tous les marchés publics programmés par son département.
Le nouveau titulaire du département de la Santé souhaite d’abord avoir une idée précise des différents projets objets de ces appels d’offres et s’assurer de leur utilité, tout en vérifiant qu’ils correspondent aux prévisions budgétaires élaborées avant sa nomination à la tête du ministère.
De ce fait, selon ces mêmes sources, le nouveau ministre a décidé de ne pas apposer son visa aux marchés publics ayant déjà dépassé le stade de l’ouverture des plis, en perspective de leur annulation, notamment ceux relatifs aux systèmes d’information du ministère.
Selon Al Akhbar, le ministre, qui a été nommé lors du remaniement ministériel d’octobre dernier, «cherche à s’assurer de la pertinence et de l’urgence de ces marchés, dans une logique claire de rationalisation des dépenses publiques».
Abstraction faite de cet aspect financier, poursuit le quotidien, le ministre a également l’intention de «s’assurer que ces marchés soient parfaitement en phase avec les priorités du secteur de la santé, et qu’ils contribuent réellement à une meilleure mise en œuvre du chantier de la réforme du secteur».
De même, souligne le quotidien tout en reprenant les sources mentionnées plus haut, le ministre n’a pris aucune initiative dans le sens du lancement de nouveaux marchés publics, ou de la validation de contrats depuis l’arrivée du ministre.
«Tous les appels d’offres ouverts ayant atteint l’étape d’ouverture des plis avaient déjà accompli les procédures réglementaires de rigueur avant sa nomination à la tête du ministère», insiste le quotidien.
Entre autres marchés concernés par la décision du ministre, poursuit Al Akhbar, celui préparé et lancé l’été dernier par les services du ministère, dont la date d’ouverture des plis avait été arrêtée au 12 septembre 2024 mais reportée, par la suite, au 8 novembre prochain: ce marché porte sur l’achat des lecteurs automatiques de documents d’identité pour une valeur de plus de 21 millions de dirhams.
Ces dispositifs devraient être déployés dans différents centres de santé. Le quotidien évoque aussi un autre marché relatif à l’installation d’un système d’information de gestion des activités de contrôle (SIGAC) au niveau central et régional du ministère pour un montant d’un peu plus de 3,2 millions de dirhams.
Quant au troisième marché public concerné, il concerne la mise en place d’un système de santé intelligent, qui permettra d’accompagner la mise en place du dossier patient partagé.
C’est un marché conséquent, affirme le quotidien, puisqu’il porte sur près de 180,5 millions de dirhams.
Al Akhbar explique aussi qu’il n’est pas exclu que le ministre procède au lancement de nouveaux appels d’offres concernant ces projets, mais après en avoir révisé les cahiers des charges.