La vidéo de ce dirigeant palestinien, du Fatah, a très vite fait le tour des réseaux sociaux. Jibril Rajoub, ministre de la jeunesse et membre dirigeant du Fatah a, en même temps déçu les Marocains et leur a confirmé les motivations de la junte militaire au pouvoir à Alger dans l’affaire du Sahara.
D’après le quotidien Assabah qui rapporte l’information dans son numéro du jeudi 13 juillet, le dirigeant palestinien a clairement exprimé la position algérienne sur la question.
«Je pense que la solution proposée par l’Algérie, appelant à l’organisation d’un référendum au Sahara et au dialogue avec les frères, est la bonne», a-t-il déclaré dans une interview télévisée. Et d’ajouter, «après le référendum, le Sahara deviendra marocain ou algérien». Cette phrase dit tout. L’Algérie n’est nullement mue par le principe de défense des droits de la population sahraouie, toute cette affaire a été créée de toutes pièces pour porter atteinte à l’intégrité territoriale du Maroc, souligne le quotidien.
Le Polisario, en lui-même, n’est qu’un instrument de chantage à l’encontre de la communauté internationale.
Encore sous l’effet des 30 millions de dollars que le régime algérien vient de promettre à l’Autorité palestinienne pour la reconstruction de Jenin, le responsable du Fatah a couvert d’éloges la junte militaire au pouvoir et s’est fait porte-voix de la position de l’Algérie sur la question du Sahara.
Reprenant donc à son compte les thèses algériennes, le dirigeant du Fatah a en même temps dénoncé ce qu’il a considéré comme «le recours à Israël pour affaiblir une partie ou l’autre», souligne le quotidien. Le Palestinien se réfère au Maroc, qui, comme tout le monde le sait, a repris ses relations diplomatiques avec Israël en décembre 2020.
Nous sommes là, relève le quotidien, devant un remake de la piètre pièce théâtrale jouée maladroitement, il y a quelques mois, par l’un des petits-fils de Nelson Mandela. De l’argent contre des positions anti-marocaines. Voilà. Lors de cette interview accordée à une chaîne de télévision algérienne, Jebril Rajoub se trouvait, en effet, en Algérie pour assister aux jeux panarabes. C’est ce que le quotidien qualifie d’instrumentalisation fragrante des manifestations sportives à des fins politiques.
Sans peut-être le vouloir, le secrétaire du Comité central du mouvement Fatah a confirmé aussi l’existence d’accointance entre l’Iran, à travers le Hizbollah, et le Polisario. Il estime ainsi qu’une «symphonie composée par les Américains et les Israéliens voudrait l’inclusion d’Israël dans la région du Moyen-Orient et d’Afrique du Nord pour passer par-dessus la question palestinienne». Bien sûr a-t-il tenu à ajouter, au Moyen Orient, «ils ont tenté de créer un système de sécurité sous le leadership d’Israël pour faire face à l’Iran. Comme si l’ennemi était l’Iran».
Certes, c’est l’argent qui fait parler le responsable palestinien et qui l’a même encouragé à s’immiscer dans les affaires de notre pays, relève le quotidien. Mais la diplomatie marocaine est consciente de ce jeu. Elle est consciente du fait que la question palestinienne est souvent prise comme alibi pour porter atteinte aux intérêts du Royaume.