C’est grâce d’ailleurs à cette nouvelle approche, qui puise son essence dans la sagesse et la clairvoyance de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, que le Maroc a réintégré l’Union africaine et recueilli un large soutien international en faveur de ses droits légitimes inaliénables sur ses Provinces du Sud. La reconnaissance américaine de la souveraineté nationale sur le Sahara marocain en est l’illustration la plus éloquente.
Les mêmes principes, les mêmes valeurs et les mêmes constantes qui fondent la marocanité du Sahara président à la conception, la formulation et l'expression de la position marocaine sur cette question dans diverses occasions.
C’est le cas du communiqué conjoint qui a été publié, mardi 9 novembre 2021, à l’issue de l’entretien téléphonique qu’a eu le ministre des Affaires étrangères, Nasser Bourita, avec son homologue italien, Luigi Di Maio, qui a été présenté par l’agence de presse algérienne (APS) comme une «première» dans l’histoire diplomatique marocaine pour la simple raison qu’on y utilise le terme «Sahara occidental».
Lire aussi : Sahara: l'Italie salue les efforts "sérieux et crédibles" du Maroc dans le cadre de l’ONU
S’accrochant à des mirages, le caporal en chef, qui a inspiré cette dépêche, est allé vite en besogne pour tirer des déductions hasardeuses sur ce qu’il appelle «la solidité des convictions du Royaume», concernant la question du Sahara marocain.
Pour lui, évoquer ce terme qui renvoie en réalité à une référence géographique (le Sahara occidental ou atlantique par opposition au Sahara oriental) signifie «l'abandon d’un principe sous l’effet d’un partenaire».
Le délire déroulé par ce sinistre auteur, qui s’entiche d’une victoire imaginaire, au fil de sa dépêche atteindra son summum quand il affirme que le fait d’utiliser cette référence géographique pour désigner le Sahara marocain est «un recul» dans la position du Royaume.
Lire aussi : Vidéo. Le Sahara au centre d'une rencontre à la Chambre des conseillers avec l'écrivain espagnol José Maria Lizundia
Le commentaire zélé de l’APS est en réalité une régurgitation acide après les vérités assénées par le dernier discours royal à l’occasion de l’anniversaire de la Marche verte, dans lequel le Roi a réitéré le caractère non négociable de la souveraineté du Maroc sur son Sahara.
Au lieu de s’intéresser aux questions de fond traitées dans le communiqué conjoint italo-marocain, aux termes très forts, qui confortent la position du Royaume, l’APS a préféré ergoter sur des vétilles et pointer l’usage d’une terminologie consacrée habituellement, et de manière tout à fait banale, par l’ONU, l’Union européenne et d’autres Etats et organisations. Le Maroc, non plus, n’éprouve aucun complexe à parler de «Sahara occidental» dans un contexte académique ou de relations internationales, conscient que cela n’affecte en rien, ni la constance de ses positions, ni l’appartenance évidente des Provinces du Sud à la mère patrie.
En matière de diplomatie, le Maroc respecte les termes choisis par ses partenaires. Il ne fait pas, comme l’Algérie, dans la manipulation, la décontextualisation et la falsification des faits, des déclarations et des positions de ses interlocuteurs étrangers.
Sur la question du Sahara marocain, le Royaume inscrit ses efforts diplomatiques dans le cadre d’un multilatéralisme assumé et responsable sous l’égide de l’ONU. Cela ne change pas d’un iota sa conviction et la force de sa position, ni celles de ses partenaires concernant son intégrité territoriale.
Lire aussi : Le chef d’un parti britannique appelle le Royaume-Uni à reconnaître la marocanité du Sahara
Et là, on est en droit de se demander pourquoi l’APS n’a pas évoqué par exemple la référence, faite dans le communiqué conjoint italo-marocain, à la résolution 2602 du Conseil de sécurité rejetée par Alger? Pourquoi n’a-t-elle pas parlé du soutien de l’Italie aux «efforts sérieux et crédibles» du Maroc dans le cadre des Nations Unies et du fait que Rome encourage «toutes les parties», y compris l’Algérie, à poursuivre leur engagement «dans un esprit de réalisme et de compromis», pour parvenir à une solution politique consensuelle au conflit artificiel autour du Sahara?
Un autre élément important, et non des moindres, est le timing de ce énième dérapage médiatique de l’APS qui intervient après la visite en Algérie du président italien, Sergio Mattarella, auquel les médias aux brodequins, avec à leur tête la cynique agence de presse, ont fait dire ce qu'il n'aurait certainement pas dit au sujet du Sahara marocain.
Il s’avère ainsi que le changement de paradigme des uns et des autres sur la question du «Sahara occidental», du «Sahara atlantique» ou des «Provinces du Sud» tel que fantasmé par le régime d’Alger n’est pas à l’ordre du jour. Toutes ces appellations signifient la même chose: le Maroc est dans son Sahara et le Sahara est dans son Maroc. Circulez y a rien à voir!