Christian Cambon a entamé, ce jeudi 12 juin, une visite de travail de quatre jours au Maroc à la tête d’une délégation de cinq sénateurs représentant diverses étiquettes politiques.
Christian Cambon a effectué cette visite à Rabat à l’invitation du groupe d’amitié Maroc–France, présidé par le conseiller parlementaire Mohamed Zidouh. Cette visite coïncidait avec celle d’une délégation de députés de l’Assemblée nationale française également reçue à Rabat.
À l’issue d’un long entretien avec le ministre des Affaires étrangères, Nasser Bourita, le sénateur français a réaffirmé le soutien de son pays à l’intégrité territoriale du Maroc. Il a indiqué que les échanges ont porté sur «le bilan d’une année 2024-2025 riche en événements», en particulier sur la déclaration du président de la République française en date du 30 juillet 2024, ainsi que sur celle du président du Sénat Gérard Larcher, adressée à Emmanuel Macron, exprimant le souhait de voir évoluer la position de la France sur la question du Sahara.
Christian Cambon a rappelé, lors de son intervention à Rabat, les symboles forts marquant le rapprochement franco-marocain. Il a notamment cité la visite d’État effectuée au Maroc par le président Emmanuel Macron ainsi que le déplacement du président du Sénat, Gérard Larcher, à Laâyoune, qu’il a qualifié de «signe concret de la position de la France» à l’égard des provinces du Sud du Royaume.
Le sénateur a souligné que, lors de cette visite, Gérard Larcher avait clairement affirmé qu’il ne s’agissait pas d’une position personnelle ou partisane, mais bien de celle de l’État français, reconnaissant désormais (et durablement) la souveraineté du Maroc sur le Sahara. Il a également mis en avant la constance du groupe d’amitié France-Maroc, affirmant qu’il «n’a jamais faibli dans son soutien à la position marocaine sur ce sujet».
S’agissant de son propre déplacement, Christian Cambon a déclaré: «Nous venons découvrir un Maroc plus profond, et nous mobiliser pour écrire ce nouveau chapitre que Sa Majesté a appelé de ses vœux lors de la visite d’État.»
Il a précisé que sa délégation portait de nombreux projets visant à revitaliser les relations bilatérales, notamment à travers l’organisation du cinquième Forum interparlementaire France-Maroc, les quatre précédents ayant déjà jeté les bases d’une coopération renforcée.
En présence de l’ambassadeur de France au Maroc, Christophe Lecourtier, le sénateur a salué les perspectives ouvertes par la visite d’État: la prolongation du TGV, la construction d’usines de dessalement, ou encore l’ouverture de la Royal Air Maroc aux Airbus français. Un point qu’il a qualifié de «souhait des plus chers».
Il a, par ailleurs, exprimé l’espoir d’un renforcement de la coopération dans des domaines clés comme les énergies renouvelables, la lutte contre le changement climatique et la valorisation de l’expertise marocaine en Afrique.
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Abordant les enjeux régionaux, Christian Cambon a lancé un appel à l’Algérie pour qu’elle engage une dynamique de paix avec le Maroc. «Une entente entre l’Algérie et le Maroc ferait de ces deux pays un véritable tigre de l’Afrique, tant leurs ressources, leurs capacités et leurs potentialités sont considérables. C’est à l’Algérie de faire les choix qui s’imposent», a-t-il affirmé.
En marge de son entretien avec le ministre des Affaires étrangères, Nasser Bourita, la délégation sénatoriale française a également été reçue à la Chambre des conseillers, avant de rencontrer le ministre de la Jeunesse, de la Culture et de la Communication, Mehdi Bensaid. Elle poursuivra sa visite à Ouarzazate et dans la région du Sud-Est du pays.
