Résolution sur le Sahara: le vote reporté à vendredi 31 octobre

Vue générale d'une réunion du Conseil de sécurité des Nations unies, le 18 septembre 2025. (Photo: AFP)

Le vote au Conseil de sécurité de l’ONU de la résolution 2025 sur le Sahara a été reporté à demain vendredi. Ce n’est pas la première fois que le vote d’une résolution sur le Sahara occidental fait l’objet d’un report et l’urgence de la situation au Soudan a prévalu pour différer d’un jour l’adoption d’une résolution qui pourrait consacrer la prééminence du plan marocain d’autonomie sous souveraineté du Maroc.

Le 30/10/2025 à 10h37

Prévue ce jeudi dans l’après-midi (heure marocaine), la réunion du Conseil de sécurité des Nations unies consacrée au Sahara, a été reportée à vendredi. Le programme des réunions publié par le service de presse de l’ONU ne mentionne plus la session relative au dossier. En lieu et place, une résolution sur le Soudan et le Sud-Soudan, jugée plus urgente.

Ce n’est pas la première fois qu’un vote du Conseil de sécurité sur le Sahara est reporté. L’année dernière, le vote avait également été repoussé de 24 heures, du mercredi 30 au jeudi 31 octobre 2024, quand le Conseil de sécurité de l’ONU a adopté à une large majorité la résolution 2756. Ceci, par 12 voix pour, 2 abstentions et un pays, l’Algérie, qui n’a pas voté.

Le vote au sein du Conseil de sécurité des Nations Unies s’effectue conformément aux dispositions de l’article 27 de la Charte des Nations Unies. Pour les questions de fond, et la question du Sahara en est une, il faut 9 voix sur 15, mais celles-ci doivent inclure les votes positifs des cinq membres permanents du Conseil de sécurité. Ces membres permanents sont souvent désignés par le sigle P5. Ainsi, si l’un de ces cinq pays vote contre, son vote négatif constitue un veto, ce qui a pour effet de bloquer l’adoption de la résolution, même si la majorité des voix est atteinte. En revanche, l’abstention d’un membre permanent n’est pas considérée comme un veto et n’empêche pas l’adoption du texte si le nombre de voix favorables reste suffisant.

Si le projet de texte avait fait l’objet de débats sur la forme, l’essence reste la même. Le plan d’autonomie y est présenté comme LA solution pour clore le dossier. Le texte prend soin d’impliquer toutes les «parties concernées» (le Maroc, l’Algérie, la Mauritanie et le Polisario) dans les consultations de l’envoyé personnel Staffan de Mistura. Cette mention explicite consacre le statut de partie prenante de l’Algérie. Il stipule également l’impératif recensement de la population des camps de Tindouf, une revendication du Maroc.

Par La Rédaction
Le 30/10/2025 à 10h37