Réforme de l'enseignement supérieur: Daoudi doit revoir sa copie

Lahcen Daoudi, ministre de l'Enseignement supérieur.

Lahcen Daoudi, ministre de l'Enseignement supérieur. . Brahim Taougar - Le360

Revue de presseKiosque360. Le Conseil supérieur de l'Education, de la formation et de la recherche scientifique (CSEFRS) que dirige Omar Azziman, vient de confirmer les réserves qu'il avait formulées officieusement à l'égard d'un projet d'amendement de la loi relative à l'enseignement supérieur. Les détails.

Le 27/06/2015 à 09h57

Ces réserves ne sont pas nouvelles. Beaucoup d'encre a coulé au sujet de cette réforme qui touche pratiquement tous les aspects fondamentaux de l'enseignement supérieur. La nouveauté réside dans le caractère officiel des observations transmises récemment par le Conseil supérieur de l'Education, de la formation et de la recherche scientifique, un organe consultatif, au chef du gouvernement et non pas directement au ministre de tutelle.

Les diplômes et leurs équivalences, le partenariat entre les universités marocaines et internationales, le partenariat entre les universités nationales d'une part et les secteurs public et privé d'autre part constituent les points essentiels de cette réforme telle que voulue par le ministre de l'Enseignement supérieur. La promotion de la recherche scientifique est aussi au centre de cette réforme.

Sous le titre "Daoudi dans une impasse constitutionnelle après que Azziman a exprimé des réserves au sujet de la réforme", Al Khabar explique dans son numéro de ce week-end (27-28 juin) que le CSEFRS est un organe constitutionnel dont les décisions et observations "doivent être prises à la lettre". Selon le journal arabophone, Daoudi n'a que deux solutions devant lui.

Soit, il remet une "nouvelle copie rectifiée et conforme aux observations formulées par le Conseil supérieur à Abdelilah Benkirane pour qu'elle soit approuvée en conseil de gouvernement, soit il maintient la même version de la réforme en passant par la porte de secours du Parlement, instance qui peut le faire passer comme une lettre à la poste grâce à la majorité gouvernementale dont bénéficie son parti et le gouvernement.

"Parmi les critiques adressées faites à la réforme que préconise Daoudi figure l'absence d'une approche globale liée à la réforme du secteur. Le ministre s'est focalisé sur un seul point fondamental, celui d'une nouvelle forme de partenariat qui privilégie des équivalences de diplômes entre des universités nationales et étrangères" souligne Al Khabar

Contacté par LE360, un responsable au sein du ministère de l'Enseignement supérieur a déclaré que les remarques du Conseil supérieur de l'Education, de la formation et de la recherche scientifique sont "consultatives". Il a précisé en outre que l'amendement de la loi 0100 est actuellement au stade d'un projet. "Les observations du Conseil sont les bienvenues. Le gouvernement va les examiner et les adapter aux avis de M. Azziman avant de présenter le projet devant le Parlement", a-t-il précisé.

Par Mohamed Chakir Alaoui
Le 27/06/2015 à 09h57