Rabat: polémique autour de la légalité des destructions massives d'habitations à Rabat

Les habitants et les commerçants occupant les bâtiments visés par la démolition dans le quartier de l’Océan à Rabat récusent la légalité de ces opérations.

Revue de presseLes habitants et les commerçants occupant les bâtiments visés par la démolition dans le quartier de l’Océan, dans le cadre de la mise à niveau urbaine de la ville de Rabat, récusent la légalité de ces opérations et dénoncent la pression et l’intimidation dont ils sont victimes. Une revue de presse tirée d’Al Ahdath Al Maghribia.

Le 11/03/2025 à 20h17

En présence des personnes affectées par les opérations de démolition de leurs quartiers, le groupe de la Fédération de la Gauche Démocratique (FGD) au sein du Conseil de la ville de Rabat a souligné que les mesures d’évacuation des habitants du quartier de l’Océan se déroulaient en dehors des «procédures légales». Les conseillers de la FGD, représentant l’opposition, ont réitéré leurs vives critiques à l’encontre de la manière dont les autorités procèdent à l’évacuation des habitations dans le quartier d’Al Mouhit (l’Océan), situé dans l’arrondissement de Yacoub El Mansour.

Lors d’une conférence de presse tenue le lundi 10 mars à Rabat, ils ont affirmé que les opérations de démolition et d’évacuation menées depuis un mois par les autorités ne reposaient sur «aucun fondement juridique», précisant qu’elles ne s’appuient pas sur une procédure d’expropriation déclarée d’utilité publique. Ils ont également rappelé que ces opérations ne figuraient pas dans le schéma directeur d’aménagement urbain de Rabat, pourtant adopté par le Conseil municipal le 29 janvier 2025.

Plusieurs résidents du quartier de Sania Gharbia, propriétaires et locataires confondus, ont dénoncé des méthodes d’évacuation, ainsi que des demandes de vente ou d’abandon de leurs biens marquées par «l’abus de pouvoir, l’intimidation, la pression et le marchandage». Lors de cette conférence de presse, des habitants du quartier de l’Océan ont également pris la parole pour dénoncer le caractère oral des décisions d’expulsion, ainsi que la privation de leur droit à une négociation équitable, relaie Al Ahdath Al Maghribia dans son édition du 12 mars.

Ils ont critiqué l’imposition d’un tarif uniforme de 13.000 dirhams le mètre carré, sans tenir compte de la diversité et de la nature des habitations concernées. Ces résidents ont exprimé leur profond attachement à leurs foyers et exigé le respect de la loi, d’autant que la grande majorité d’entre eux vit dans ce quartier historique depuis plusieurs décennies.

Par ailleurs, les conseillers de la FGD au sein du Conseil de la ville de Rabat ont dénoncé le «silence» des pouvoirs publics, ainsi que le «black-out systématique» entourant la nature des projets prévus sur ces terrains. Ils ont pointé du doigt l’absence de transparence concernant les investisseurs impliqués, dont ni l’identité ni la nationalité n’ont été révélées.

Par Hassan Benadad
Le 11/03/2025 à 20h17

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Polémique, polémiques, du vent dans les voiles des suffisants qui croient tout connaitre du pourquoi et du comment. Bref ces quartiers doivent disparaitre coupe du monde ou coupe de quartier, l'état de ses structures deviendra dangereux dans les 2 a 5 ans ça s'écroulera car ces habitations sont faites a l'origine pour deux niveaux certaines ont aménagé les terrasses et en ont fait des habitations alors que les piliers et murs porteurs n'ont pas été conçus pour

Pourquoi polémique? C'est une mise à niveau urbaine de la ville de Rabat, comme il doit y avoir sur tout le territoire national...point ! Il ne peut pas faire côtoyer en 2025 des quartiers résidentiels propres et modernes à côté des gourbis des années 50, 60, 70 et80. Certes, il faut un suivi et des propositions pour les propriétaires et les locataires, mais on n'obtient rien sans faire un minimum de sacrifices inévitables, donc raser pour de nouvelles constructions. Et pour notre oriental ? C'est pour quand un nettoyage complet au kärcher dans certains quartiers insalubres à Oujda, Driouch, Berkane, Taourirt, Jerada, Ahfir, Guercif, Figuig etc? Et surtout, éviter svp de réveiller nos responsables communaux, régionaux et le wali etc...car certains, en 2025 sommeillent profondément! Yalatif

Une question écrite sur ces destructions illégales sans suivre la procédure légale pour l'expropriation en.profitant de l'ignorance des citoyens.., va être posée au ministre de l'intérieur par une.parlementaire de la.fédération de gauche ..le seul parti politique à réagir à cette vague de démolition qui touche le.quartier de l'océan...le Wali doit être rappelé à l'ordre par son ministère de tutelle...on ne peut saisir et démolir les.logements de ces gens en plein hiver et en pleine année scolaire sans suivre les.procédures légales dn vigueur..on est bien dans un état de droit ..surtout si ces terres récupérées seront utilisées pour des invesrissements privés ( hotels.ou autres) on n'est plus dans l'utilité publique

Ignorance? Des propriétaire qui n'ont pas de titre de propriété, ne sont pas des propriétaires. Un bout de papier légué à leurs parents à leurs progénitures ne vaut que dalle, alors qu'ils n'ont jamais payé leur habitation, cela s'appelle de la filouterie. Des personnes qui louent des appartements ou des villas à 100 DH/mois est tout simplement ridicule et malhonnête. À lire sur le 360 : Casablanca: des «villas» et des appartements de la commune loués à 50 et 100 dirhams mensuellement. Le Conseil de la Ville de Casablanca vient de procéder à l’inventaire de ses biens immobiliers. Un cabinet d’études a ainsi recensé 14.000 habitations, dont des appartements et des maisons pourvues d’un jardin, loués à des prix dérisoires, voire gratuitement exploités. À mettre fin à cette grande escroquerie

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