Rabat: du rififi au RNI à la veille des élections partielles

Abderrahim Ouaslam, le député déchu du RNI à Rabat-Océan.

Revue de presseLes dirigeants du RNI ont convoqué les élus du parti à une réunion d’urgence qui aura lieu ce mardi 27 août au siège du parti pour soutenir le candidat aux élections partielles dans la circonscription de l’Océan. Plusieurs élus s’opposent à la candidature de Saad Benmbarek qui semble être le favori de la direction du RNI. Cet article est tiré d’une revue de presse d’Assabah.

Le 26/08/2024 à 21h09

La tension ne baisse pas au sein des élus du RNI à Rabat, à cause de la persistance des répercussions du «putsch» organisé contre l’ancienne maire Asmaa Rhlalou et la division des élus locaux ayant refusé la décision de la direction du parti de voter pour Fatiha El Moudni, la nouvelle présidente du conseil communal.

Des sources indiquent que les dirigeants du RNI ont convoqué les élus du parti pour assister à une réunion d’urgence qui aura lieu ce mardi dans le siège régional du parti, rapporte Assabah du mardi 27 août. L’objet de cette réunion étant de soutenir le candidat RNIste à la députation dans «la circonscription de la mort», soit dans le quartier de l’Océan, afin que le parti récupère son siège lors des élections partielles prévues le 12 septembre prochain après l’invalidation de l’élection de Abderrahim Ouasslim par la Cour constitutionnelle.

Les mêmes sources soulignent que près de 7 personnes sont entrées en lice pour obtenir le parrainage de la direction du parti. Parmi elles, se trouvent l’ancien coordinateur du parti, Mourad Taleb, le vice-président de la maire, Amine Sadek, ainsi que le dirigeant Saad Benmbarek. Ce dernier, qui est le responsable régional du parti et époux de l’ancienne maire, aurait les faveurs de certains élus, tandis que d’autres ont émis des réserves sur sa candidature en évoquant certains dossiers le concernant, sur lesquels statue actuellement la justice.

Les dirigeants du RNI ont refusé la candidature de Said Tounarti, «le joker électoral», qui a refusé de figurer deuxième sur la liste de Benmbarek en affirmant qu’il ne serait pas un lièvre pour récolter les voix électorales.

Afin que les voix de ce professionnel des élections ne se perdent pas dans la nature, il a autorisé son fils à devenir tête de liste de l’USFP pour se venger de certains dirigeants du RNI qui se sont opposés à sa candidature, relaie Assabah. Le parti du chef du gouvernement compte convaincre ses alliés dans la majorité de soutenir son candidat afin de récupérer son siège de député dans la circonscription de l’Océan.

Jusqu’à ce jour, seule la Fédération de la gauche a annoncé officiellement la candidature de Farouk Mehdaoui dans cette circonscription où ce parti avait remporté un siège lors du précédent mandat.

Par Hassan Benadad
Le 26/08/2024 à 21h09