Contrairement aux alertes formulées par la députée Nabila Mounib, le ministre de l’Agriculture, Ahmed Bouari, a affirmé ce lundi devant la Chambre des représentants que les pesticides utilisés au Maroc «n’ont aucun danger sur les produits agricoles et la santé des consommateurs». Il a précisé que leur usage est encadré par l’Office national de sécurité sanitaire des produits alimentaires (ONSSA), qui veille à leur conformité avec les normes internationales.
Lors de cette séance de questions orales, la députée de la Fédération de la gauche a exprimé de vives inquiétudes: «Les risques pour la santé existent. Il y a des produits chimiques utilisés en agriculture qui rendent les gens malades», a-t-elle dénoncé, s’inquiétant du manque de transparence et de suivi.
Le ministre, quant à lui, s’est appuyé sur une réponse préparée à l’avance, soulignant que «les pesticides, les engrais chimiques et les produits de protection des plantes sont soumis à une procédure rigoureuse d’homologation avant leur importation et leur mise sur le marché national».
Abondant dans le même sens, le député de l’Union constitutionnelle Belassal Chaoui a assuré au micro du site Le360 qu’«il existe un contrôle rigoureux de l’utilisation de ces pesticides par l’État et les services de l’ONSSA».
Le ministre a également cité les chiffres de l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), selon laquelle le Maroc fait partie des pays utilisant le moins de pesticides au monde, avec une moyenne inférieure à 1,5 kg de substances par hectare.
Il a tenu à rappeler que seuls les produits respectant des critères stricts de sécurité et d’efficacité sont autorisés à la commercialisation, insistant sur le fait que l’ONSSA n’homologue que les substances conformes aux exigences internationales.
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Cependant, la question continue de diviser. Des cas passés d’utilisation — réelle ou présumée — de pesticides interdits à l’international ont été rapportés dans le pays, ravivant régulièrement les inquiétudes.
Si les autorités marocaines se veulent rassurantes, mettant en avant un encadrement strict et une consommation modérée, la question des pesticides demeure un sujet sensible, à la croisée des enjeux de santé publique, de souveraineté agricole et de transparence environnementale.












