Ce sont des députés harakis du Mouvement populaire (MP, opposition d’obédience amazigh) qui ont soulevé cette question de la traduction de l’amazigh. «Il faut que désormais cette traduction prenne en compte les différents dialectes amazighs régionaux», a déclaré lors de cette séance publique, Mohamed Ouzzine, député et membre du bureau politique du MP.
Un autre député a pointé des problèmes d'ordre technique liés à la traduction simultanée de l’arabe à l’amazigh, appelant le bureau de la Chambre des représentants à remédier le plus rapidement possible à cette défaillance.
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Une autre imperfection technique est apparue lorsque le ministre de l'Inclusion économique, de la Petite Entreprise, de l'Emploi et des compétences, Younes Sekkouri -qui répondait à une question prononcée en amazigh- est intervenu dans l’hémicycle pour dire que la traduction, cette fois-ci de l’amazigh à l’arabe, ne fonctionnait pas.
Il a été vite et sèchement stoppé par la présidente de la séance, Nadia Touhami. La seule et possible raison de cet arrêt brutal de l’intervention du ministre aurait pour explication que le système de traduction mis jusqu’ici en place n’est pas aussi performant que le laisse croire le bureau de cette instance législative, selon les observateurs.