Parlement européen: le lobby hostile au Maroc opte pour l’escalade

Lors d'une session de travail au Parlement européen, le 17 janvier 2023 à Strasbourg.

Lors d'une session de travail au Parlement européen, le 17 janvier 2023 à Strasbourg.. AFP or licensors

Revue de presseLe lobby hostile au Maroc au sein du Parlement européen s’obstine dans ses dénigrements, en élaborant un projet de résolution accusant le Maroc d’ingérence dans les processus démocratiques de l’UE. Une revue de presse du quotidien Al Ahdath Al Maghribia.

Le 06/06/2023 à 19h35

Face à la dynamique positive lancée par plusieurs responsables français pour dépasser la «crise silencieuse» entre Rabat et Paris, le lobby hostile au Royaume est revenu à la charge pour se livrer à une pression et un chantage flagrants.

Le quotidien Al Ahdath Al Maghribia rapporte, ce mercredi 7 juin, que ces adversaires de notre pays mènent une campagne de dénigrement aussi bien à l’intérieur du Parlement européen (PE) qu’à l’extérieur à travers des personnalités connues pour leur hostilité envers le Maroc.

Un véritable chantage a été orchestré de l’intérieur du PE pour s’immiscer dans les affaires judiciaires du Royaume en l’accusant d’ingérence dans les processus démocratiques de l’Union européenne (UE).

Neuf jours après la lettre adressée à la présidente du Parlement européen, Roberta Metsola, par les présidents des deux Chambres du Parlement marocain, Rachid Talbi El Alami et Enaam Mayara, lui demandant de faire preuve de bon sens, cette institution a récidivé.

Le PE a, en effet, élaboré au début de ce mois un rapport qui met le Maroc dans la liste des pays étrangers accusés d’ingérence dans les affaires de l’UE.

Dans cette lettre, les deux présidents indiquent que «ce projet sera, comme vous le savez, soumis au vote de la prochaine plénière du Parlement européen. A en juger par son contenu inquisitoire et ses recommandations hostiles, ce projet, s’il est adopté, handicapera toute perspective positive entre nos deux institutions», mettent en garde les deux présidents des deux Chambres du Parlement.

Al Ahdath Al Maghribia souligne que Talbi Alami et Mayara indiquent qu’ils ont constaté, la plupart du temps, que les propos et les documents publiés par le PE concernant le Maroc dépassent le cadre de la critique constructive pour se transformer en des attaques injustes et infondées.

Et pour souffler sur les braises de l’exaspération, une figure habituée à tenir des propos infamants à l’encontre du Maroc est entrée en lice. Il s’agit de l’ancien ambassadeur français à l’ONU, Gérard Arnaud, qui a accusé, dans un tweet, le Maroc de «chantage dans l’affaire du Sahara».

L’homme, qui a quitté les cercles diplomatiques depuis 2017, après avoir été ambassadeur à Washington, est réapparu pour reprendre son activisme sur les réseaux sociaux afin d’attaquer le Royaume.

Il est ainsi revenu sur la crise entre Rabat et Paris en soulignant que «c’est le chantage habituel qu’exerce le Maroc sur la France pour qu’il reconnaisse la souveraineté du Royaume sur le Sahara depuis que les États-Unis ont reconnu la marocanité des Provinces du Sud».

Et d’ajouter que la France a été la seule pendant des décennies à défendre les intérêts du Maroc au Conseil de sécurité. Un message qui laisse entendre que le Maroc est condamné à accepter que ces alliés campent dans la zone grise en ce qui concerne leur positions sur le dossier du Sahara marocain.

Par Hassan Benadad
Le 06/06/2023 à 19h35